5q6 c l a s s i f i c a t ion
cette substance, je suis bien éloigné (3 avoir cette
opinion; mais je la considère, du moins provisoirement,
comme appartenant a une couche, ou meme
à une coulée de lave porphyritique, modifiée par
un acte particulier de la volcanisation, qui la
fait passer à l’état de pechstein plutôt qu’à celui
d’obsidienne.
Si même eepecbstein ne se trouvait pas au milieu
des laves, je le regarderais nomme étranger au
feu ; la nature ayant formé beaucoup de pecbstems
par la voie humide , on ne saurait révoquer ce fait
en doute; celui d eGrantola, qui est noir comme
la plus belle obsidienne, et a l ’aspect le plus vi*
treux, n’est point volcanique, ainsi que l’avait
très-bien reconnu le savant P. Pinni, de Milan ;
la comparaison qu’en fait M. Grasset, avec un
pecbstein analogue, trouvé par lui au-dessus du
village des Gordes, en Auvergne, loin de fortifier
son opinion, parait plutôt devoir 1 affaiblir.
Je n’ai pu m’empêcber d’entrer dans ces détails,
parce qu’ils tiennent directement à l’histoire naturelle
des volcans.
J’ai donc cru qu’il était convenable d’établir trois
divisions parmi les pechsteins volcaniques ; elles
dérivent de la nature même des pierres qui ont.
éprouvé cette modification particulière. La première
est relative aux bois siliceux que les feux
volcaniques ont fait passer à l’état de pecbstein :
ie les appelle pechsteins ligneux, ou bois sili-
DES produi ts ‘vol c anique s . 597
ceux passés à l’état de pechstein. La seconde aux
silex, proprement dits, qui ont éprouvé la même
modification ; je les nomme simplement silex
changes en pechstein. La troisième appartient
aux pechsteins porphyres : le mot n a pas besoin
d’explication»
"Pechsteins ligneux ou bois siliceux passés a
à l'état de pechstein.
I, 1 11 1 - Pechstein ligneux, d'un hrun fonce jaunâtre ,
D’Afferstein, à une lieue de Francfort.
Ce pechstein est susceptible de recevoir
un beau poli ; il est opaque en général
, mais on en trouve quelques échantillons
avec des parties demi-transparentes
et d’un aspect de- poix-résine d un
brun jaune un peu rougeâtre. On ne se
douterait pas en voyant la plupart des
échantillons de- pechstein d jiffeis-
tein, qu’ils dussent leur origine prem
ière à des bois siliceux ; ce fut en
faisant fouiller m oi-m èm e sur les lie u x ,
dans les tuffas volcaniques boueux qui
renferment ces pechsteins, que je reconnus,
à force d’en recueillir et d’en
briser de grandes quantités , qu’ils
avaient appartenu incontestablement à
des bois siliceux j’en trouvai quelques-
uns beaucoup moins altères que les autres,
où la fibre ligneuse se distingue très