« mais on en trouve sur les plus hautes collines
« où nous soyons montés, et en particulier sur
« le sommet de Bald-Head, qui est à une telle
« hauteur au-dessus du niveau de la mer, qu’on
« le voit à douze ou quatorze lieues de distance.
« Le corail était ici dans son état primitif, spécia-
* lementsur un champ uni, à! environ huit acres,
« qui ne produisait pas la moindre herbe dans
« le sable blanc dont il se trouvait revêtu, mais
«t d’où sortaient des branches de corail exacte-
H ment pareilles à celles que présentent les lits
v de même substance au-dessous de la surface
« de la mer, avec des ramifications de diverses
« grosseurs, les unes de moins d’un demi-pouce,
« et les autres de quatre ou cinq pouces de cir-
«r conférence. On rencontre plusieurs de ces
« champs de corail, si je puis me servir de cette
« expression; on y aperçoit une grande quan-
« tité de coquilles de mer, les unes parfaites et
« encores adhérentes au corail, et les autres à dif-
« férens degrés de dissolution. Le corail était plus
« ou moins friable; les extrémités des branches,
« dont quelques-unes s’élevaient à près de quatre
« pieds au-dessus du sable, se réduisaient faci-
« lement en poudre ; quant aux parties qui
« étaient tout auprès, au-dessoüs de la surface, il
« fallait un certain degré de force pour les détail
cher du fondement de roche d ’où elles sem-
* blaient jaillir. J’ai vu dans beaucoup de pays,
* corail à une distance considérable de la
* mer, mais je ne l’ai trouvé nulle part si élevé
« ni si parfait. » (1)
On ht un second fait analogue à celui-ci, dans
un Mémoire très-intéressant que M. Péron, naturaliste
de 1 expédition des dernières découvertes
faites aux terres australes par les Français, lut le
5o vendémiaire an xii à la classe dès Sciences
physiques et mathématiques de l’Institut.
La grand© île de Timor présenté un champ
« vaste et imposant aux observations suè les zoo- I piutes- G’est É que tout atteste, et leur pou-
« voir, et les révolutions opérées dans la nature.
« Sur le sommet des montagnes les plus élevées
* des environs de Foupang, on les retrouve, on
* les reconnaît aisément ; dans les cavernes les
« plus profondes, dans les crevasses les plus larges-,
* ils offrent encore un tissu, des caractères qu’on
v ne saurait méconnaître : dans le voyage si pé-
« nihle et si dangereux que nous fîmes, mon
* ami Le Sueur et moi'; pour aller chasser des
* crocodiles ^ Ohnama, nous observâmes par-
v tout la même composition; à Oba, Lassiana,
* Ménicki, Noëbaki , Oèbello, Olinama. De ce der-
(i) Voyagé de decouvertes à f Océan pacifique du Nord
et autour du mond >, ordonné par le roi d'Angleterre ;
par le capitaine G-sorges Vancouver, tome l .e% page 77 ée la traduction française, in-4.0:
Tome IL 4