fond est d’un gris blanc faiblement verdâtre
: les lames de mica sont d’un
brun plus foncé, et les parties granuleuses
de feld-spath, qui sont d’un blanc
un peu rougeâtre, ont éprouvé un peu
d’altération, tandis que la pâte qui les
renferme est saine. On trouve sur le
mont Mezin, dans le Vêlai, plusieurs
variétés de laves qu’on peut rapporter à
celle-ci, et qui n’en diffèrent que par
la couleur, qui est d’un blanc plus ou
moins pur, ou qui a quelquefois une
teinte un peu verdâtre»
Nota. Le mica noir brillant est ordinairement
associé aux laves feld-spathi-
ques, tandis qu’on y voit très-rarement
l'amphibole et le pyroxène; mais la plupart
de ces laves, dont la base est un
véritable feld-spath compacte bien caractérisé
, renferment des grains d’un
feld-spath plus brillant, plus vitreux,
qui résiste davantage à l ’action du feu.
Ce feld-spath granuleux, qui n’est que
le résultat d’une cristallisation imparfaite
, peut savoir adopté, dans quelque
circonstance , la forme régulière du
feld - spath ; j’en ai vu un exemple
dans une lave du mont Mezin, et dans
une seconde de l’Auvergne. Ce fait pourrait
jeter quelque embarras dans la classification
; mais je ne balancerais pas,
dans le cas où les cristaux seraient
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bien prononcés, bien tranchans, quoique
la base fut feld - spath ique et différât,
par l ’aspect et par la.couleur, de celle
des véritables porphyres, de les placer
parmi les laves porphyroïdes , parce
que , dans le fond , elles appartiennent
à un même ordre de formation, et
qu’il nJy a de différence chimique qu’en
ce que la base de l ’une , celle des
porphyres, est plus riche en fer que
l ’autre. 11 en est de même de la lave
véritablement feld - spathique, toutes
les fois que , soumise à l’action vive des
feux volcaniques, elle commence à se
vitrifier et à prendre l ’aspect particulier
auquel Dolomieu avait donné le
nom de résiniforme. Dans ce cas, il est
plus convenable de placer ces laves,
ainsi modifiées, à la tête de la division
des pierres - ponces proprement dites,
dont elles forment le passage; ou, si elles
sont véritablement fondues, a la classe
des émaux des volcans. Il ne faut pas
perdre de vue que les meilleures méthodes,
celles même qui se rapprocheraient
le plus de la marche de la nature,
ont pour but principal de faciliter l’é-
Aude et d’écarter la confusion que présenteraient
de trop grandes masses d'ob jets
mêlés et confondus ensemble ; tels
que ceux, par exemple , qu’accumulent,
au milieu de leurs vastes débris , les em-
brasemens souterrains. Ce n’est qu à force