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point, ce qui manque 'a d’autres bons voyageurs qui
n’ont pas été dans les circonstances favorables pour
déterminer avec la même précision les véritables
latitudes; bien distinguer par le témoignage des
auteurs anciens les plus dignes de fo i, les volcans
définitivement éteints d’avec ceux qui ne sont que
dans un é:at de calme passager et pour ainsi dire
périodique, n’est pas l’ouvragé d’un homme qui
n’aurait pas été préparé à des recherches de ce
genre par des études préliminaires qui exigent
de l’aptitude, de l’application et de la persévérance.
Un naturaliste estimable, qui avait senti la nécessité
de l’ouvrage en question, dont j’ai si souvent
désiré l’exécution , et que j’avais même provoqué
dès 1778 par une sorte d’ébauche très-imparfaite
que j’avais publiée à ce sujet (1)? M. Ordinaire,
ancien chanoine à Rioms,* saisit très-bien cet idée,
et pendant un séjour assez long qu’il fit en Angleterre,
ce savant publia en anglais un ouvrage inté-
ressantsur les volcans, dans lequel il consacra une
section pour les volcans en activité. A son retour
en France, M. Ordinaire fit imprimer à Paris,
en 1802, chez M. Levrault, le même ouvrage en
français avec des additions ; il consacra vingt-sept
(1) Histoire naturelle des "Volcans éteints du Vivarais
et du V ê la i , 17 78, in-fol. fig., depuis la page i .re jusqu’à
la page 84. -
DES VOLCANS BRULANS. 669
pages de son livre qui a pour titre, Histoire naturelle
des Holeans, en un vol. in-8., à faire
connoître d’après les auteurs, la liste des volcans
brûlans, tant dans les îles que dans les continens
de.toutes les parties du monde, et enrichit son
ouvrage d’une carte indicative de ces volcans,
qui s’y trouvent désignés par des points colorés et
par les noms a côté. Mais les sources dans lesquelles
M. Ordinaire a puisé, quoiqu il y en ait
de très-bonnes, ne sont pas toutes de ce genre.
Kirker, Bruzen la Mardnière, Baudran lui-même
et quelques autres ne seront jamais des autorités
très-recommandables en fait de science naturelle.
D’ailleurs la carte qui rappelle et désigne, ces volcans
est sur une échelle beaucoup trop petite,
et plusieurs sont encore incertains, et quelques
uns de bien connus ont été oubliés ; malgré cela
l ’ouvrage de M. Ordinaire est très-estimable, et ses
intentions très-louables ; la science lui a des obligations
, il lui sera facile d’améliorer son travail ;
il a d’ailleurs l’avantage d’avoir cité ses autorités,
ce que n’ont pas fait beaucoup d’autres.
Un livre plus moderne encore que celui que je
viens de rappeler est celui de M. Robert Jameson ,
professeur d’histoire naturelle à Edinburg, qui a
publié des Elémens de géognosie ; il renferme dans
le tomeIII, pag. 335, une sorte de catalogue des
volcans brûlans, en quatre pages et demie; c’est
une faible imitation, si ce n’est pas tout à fait