Je sentais depuis long-temps que les bases propres
à l’avancement de la geologie, nécessitaient
un travail particulier, méthodique et analogue a
l’état actuel de nos connaissances chimiques et
minéralogiques, relativement a cette suite nombreuse
et variée de tant de produits des incendies
souterrains, dont plusieurs, caches sous le voile
de la volcanisation, sont très-difficiles a déterminer
avec justesse et précision.
C’est ce qui m’a engagé a suivre avec zele
et constance, malgré les dégoûts qui accompa-
pagnent un sujet aussi aride, la tache difficile
que je m’étais imposée, et que je viens enfin de
terminer, en réclamant l’indulgence de ceux qui
voudront bien prendre la peine de lire en entier
cette classification, dans la distribution de laquelle
j’ai fait tout ne qui était en mon pouvoir
pour la rapprocher le plus que possible de la
méthode naturelle.
J’ai été d’autant plus excité à vaincre les obstacles
qui se présentaient pour ainsi dire à chaque
pas , que ce travail n’est pas même ébauché dans
les ouvrages de minéralogie des auteurs les plus
modernes qui ont évité le but ou qui s’en sont entièrement
écartés, parce qu’ils n’avaient pas pris
la peine d’en faire une étude approfondie.
Il me reste, pour terminer entièrement cette
classification des produits volcaniques, à dire un ,
mot au sujet des laves altérées, décomposées, ou
de celles qui ont éprouvé des modifications de
plus d’un genre; sans préjudice du renvoi que je
fais à l’ouvrage cité ci-dessus, dans lequel j’ai
tiaite amplement cette question. Je ne trace ici
que quelques faits propres à mettre sur la voie,
ceux à qui cette espèce de métamorphose des produits
volcaniques, ne serait pas suffisamment
connue.
L’altération et la décomposition dont il s’agit
, tiennent essentiellement au dégagement des fumées
acides sulfureuses et aux autres émanations
gazeuses, qui s’élèvent avec tant de profusion des
volcans en activité, et des terrains effervescens et
intérieurement embrasés, conntts sous le nom de
solfatarres. Ces gaz, en raison de leurs action soutenue
de leurs principes, simples ou composés, de
leuis melanges -avec 1 hydrogéné ou avecl’oxigène,
du degré plus ou moins constant du calorique qui
les tient dans l’état élastique, et de la plus ou moins
grande continuité de leurs émissions, ainsi que des
causes physiques qui les accompagnent, donnent
naissance à diverses combinaisons qui altèrent,
modifient ou dénaturent le mode de leur formation
première.
Le fer, si généralement répandu dans toutes les
laves, et qui s’y trouve uni presque toujours au
titane, et à un peu de manganèse, est le métal
qui cède avec la plus grande facilité au pouvoir
des émanations acides; il résulte de là, que pas