ao4 des roches granitiques,
en dois donc l’hommage, et je me fais un devoir
de rapporter ici ce qu’il a dit de ce granit, dans
un ouvrage périodique, où il paraît que cette
belle observation de Dolomieu, a été oubliée; car
aucun de nos minéralogistes modernes n’en a dit
un mot.
Voici ce passage imprimé depuis 1791.
(( J’ai été étonné de trouver, au centre d’un
M énorme massif de granit que l’on avait ouvert
55 avec la poudre pour pratiquer un chemin, des
5> morceaux gros comme le poing et au-dessous,
’* de spath calcaire b anc, très-effervescent, en
M grandes écailles ou laines entre - croisées. Il
» n’occupait point des cavités particulières; il
M n y paraissait point le produit d’une infiltra-
M tion qui aurait rempli des cavités, mais il
}> était incorporé avec le feid - spath, le mica
5> et le quartz, faisait masse avec eux, et ne pou-
» vait sef rompre sans les entraîner avec lui. Ce
» singulier bloc de granit est au fond de la Gorge
” profonde, qui termine la vallée du Zillerthal y
” au pied du Greiner, une des plus hautes
” montagnes du T3T0I, et paraît s’étre détaché
8 de ses flancs ou être descendu de son sommet.
8 Les lames de spath calcaire y ressemblent telle \
8 ment à celles du feld-spalh, qu’on pourrait
8 aisément les confondre, si on ne faisait pas
8 attention à leur moindre dureté, et si on n’y
8 excitait pas l’effervescence avec les acides. Il
8 est possible que moi-même je ne les eusse point
8 reconnues, si elles eussent été du genre de ce
8 calcaire sur lequel les acides n’ont qu’une ac-
» tion lente, sans produire d’ébullition. Il se pour-
» rait donc que beaucoup de roches dans les-
» quelles on n’a pas soupçonné la présence du
8 calcaire, parce que les acides n’y occasionnent
8 pas ce mouvement d’effervescence, que l’on a
8 toujours regardé comme un caractère essentiel
8 de cette substance, en continssent réellement,
8 et qu’il entrât dans l’aggrégation des différentes
8 roches composées, où on a pu le confondre
8 avec le feld-spath 8 Journal de Physique et
d’Histoire naturelle, 1791, part. I I , pag. 7,
GRANIT A FOND ROSE MÊLÉ DE VERT.
Quartz blanc, demi-transparent; feld-spath
lamelleuæ rose ; et épidote d’une belle
couleur ‘verte.
Je ne fais mention de ce granit très-agréable
à l’oeil, et que j’ai trouvé entre Saulieu et
Pierre-écrite, en Bourgogne, qu’en raison de
l’épidote, qui est entrée comme un des principes
conslituans de ce granit. J’en ai reconnu un