par respect pour la mémoire de Cronstedtet de
Wallérius, à conserver ce nom suédois donné à
ce genre de pierre, que ces deux célèbres minéralogistes
firent connaître les premiers d’une manière
aussi précise qu’il était possible de le faire ,
à une'époque ou la chimie peu avancée, ne prêtait
encore aucun appui à la connaissance exacte
des minéraux par le moyen de l’analyse.
Les trapps étant dès pierres composées de diverses
substances minérales dont les- combinaisons
et les modifications ont éprouvé quelquefois
des variétés, il en est résulté quelques différences
déformés, de contexture. de couleur, de durete»
qui ont jeté jusqu’à présent une sorte dambiguité
et d’incertitude sur quelques-unes de ces
substances pierreusess.
Trompés ou séduits par ces fausses apparences »
quelques minéralogistes ont forme, pour ainsi dire»
autant de pierres particulières quil y a de ces
variétés de trapp dans la nature, et-cela parce
qu’ils ont travaillé sur des échantillons isolés.
Cëtte fausse marche, en multipliant les noms , n a
fait qu’augmenter les embarras et multiplier les difficultés,'
en meme temps quelle a éloigné du vrai
but ceux même qui faisaient des efforts pour y atteindre.
<■ D’une autre part la ressemblance extérieure de
certaines variétés de trapp decouleur noire et à pâte
compacte , avëe les laves prismatiques ou irrégu-
Hères a fait confondre les unes avec les autres,
De là*quelques minéralogistes d’Allemagne et de
Saxe, recommandables d’ailleurs par beaucoup de
savoir, mais habitués à considérer avec raison les
trapps comme formés par les eaux de la mer, ont
donné une origine semblable à de véritables laves
prismatiques compactes, ou à: d’autres laves analogues
de formes irrégulières, qui sont incontestablement
l’ouvrage du leu p et ont été mises en
fusion; tandis que d’autres, dans un sens entièrement
opposé y ; très-partisans dè la doctrine des
volcans brulans et de celle des volcans éteints,
ont cru en observant des trapps isolésy et même en
les examinant en place, qu’ils étaient, ainsi que
que les véritables laves , les produits des feux souterrains.
De là un doublé mal-entendu qui a
donné lieu à des contestations.
Une opposition aussi formelle dans la manière
de voir, tient, si l’on veut en rechercher la cause
de bonne-foi , à ce que les uns et les autres n’ont
pas mis assez de constance dans leurs 1 ecber-
ches, et ne se sont pas assez appliqués à l’examen
des caractères différentiels qui séparent les
trapps des basaltes et vice versa; caractères qui
sont plus que suffisans pour démontrer que les
uns (les trapps) sont du domaine de Neptune,
et que les laves compactes, soit qu’elles soient prismatiques
ou non, doivent rester dans celui de Vul
cain. J’avais toujours cru qu’il fallait laisser au