Les mines de manganèse oxide', sont en général
assez nombreuses ; il y en a en France, à la Romanè-
cheprès de Mâcon, àSaint-Jean de Gardonenque
dans les Cèvennes, une dans le Vivarais, où le
manganèse se présente sous forme métalloïde et
cristallisée, sous forme pulvérulente noire et en
masses spongieuses d’un noir un peu ferrugineux
qui imite des scories. Cette dernière variété est
disposée en filons. Le Piémont a aussi du manganèse,
ainsi que la Saxe, la Hongrie, l’Angleterre,
etc.
Manganèse phosphatéy brun, rougeâtre , luisant,
soluble dans l’acide nitrique dans un temps
plus où moins long, assez facile à briser par le
choc du marteau, cassure lamelleusc et brillante.
Cette nouvelle espèce de manganèse a été trouvée
par M. Alluau de Limoges.
MOLYBDÈNE.
La couleur du molybdène est le gris de plomb,
semblable à celui de la plombagine avec laquelle
le molybdène a de si grands rapports extérieurs^:
que si la chimie n’était pas venue les séparer, ils
eussent resté encore longtemps réunis, quoique
de natures bien différentes. Mais la minéralogie a
obligation à Scheel et à Hielm, disciple dé Bergmann
, d’avoir établi cette distinction importante.
Le premier reconnut que le molybdène était composé
de soufre et d’un acide concret dans l’etat
o i la nature nous l’a présents jusqu’à présent. Il
ne put parvenir çependant à faire passer à l ’aidp
du charbon et de l’huile cet acide à l’état inetah
lique , mais Hielm y réussit parfaitement. Il n obtint
le molybdène qu’en petits grains détachés,
et les chimistes actuels qui ont répété la même
expérience ont eu les mêmes résultats sans pouvoir
réduire le métal en bouton.
Les grain? de molybdène dans l’état de pureté
ont la couleur d’un gris métallique. Le feu le plus
violent ne fait que les agglutiner.
Puisqu’on n’a point trouvé le molybdène sous
forme native dans la nature, on ne peut en former
jusqu’à présent qu’une seule espèce minéralogique,
relativement à son état de combinaison avec le
soufre, et c’est d’après cela que Blumenbach, dans
son Manuel d’histoire naturelle, l’a désigne sous
la dénomination ^simple de galène de molybdène
, en n’en formant qu’une espèce unique ,
tom. I l, pag. 390.
Le molybdène uni au soufre est quelquefois
cristallisé.Voyez ce que M. Haüy a dit de ses formes
déterminables, Traité de minéralogie,, tom. IV ,
pag. 292. Mais le plus souvent il n’a aucune forme
déterminée, il est disposé seulement en très-petites
lames flexibles, onctueuses et tachant le papier en
gris métallique, et la porcelaine nu la faïence en
traits verdâtres. _
On le trouve à Altenberg dansles montagnes d&
la Saxe, près de Rolywan en Sibérie , daijs quel*