s 4o DES r o c h e s PORPHŸRIT I£UE S ,
c’est parce que les Egyptiens l’ont employé, et
qu’il est à croire que les carrières ou les blocs
isolés qui l’ont fourni, dévoient être dans le
pays, qu’il est convenable de le désigner sous le
nom de porphyre noir et hlanc d ’Egypte. J’ai
observé la composition de celui-ci, sur une portion
d’une coupe égyptienne, qui porte un cordon
d’hyéroglypbes, et qui est d’une haute antiquité.
Ce morceau est de mon cabinet; je le
tiens de l’amitié de feu'de M. de Cambry, homme
de lettres et savant des plus modestes et des plus
estimables.
D E U X I È M E V A R I É T É .
Porphyre à fo n d noir, à cristaux de f e ld spath
hlanc, plus grands et beaucoup moins
réguliers que ceux de la variété précédente,
souvent resserrés et croisés , de manière
à former de grandes taches à contours
anguleux; cassure lamelleuse et luisante,
résultant de lhornblende noire, un
peu verdâtre, qui abonde dans la pâte de
ce porphyre, qui reçoit un beau poli.
Nous ne connaissons point les carrières de
cette seconde variété de porphyre à fond noir et
à taches blanches; nous savons seulement quelle
est rare, et qu’on en trouve quelques fragmens
dans lesmionumens antiques de Rome et de la
Grèce, mais rarement en gros morceaux.
T R O I S I È M E V A R I É T É .
Porphyre à base de, trapp n o ir , à cristaux
de fe ld sp a th blancs, compactes, quelques-
uns un peu transparens en parallélipipèdes,
de grandeur moyenne, d’un p oli aussi beau
que les précédons 7 cassure f in e , d’un noir
fo n c é mat.
Je fus conduit à reconnaître que la base de ce
porphyre était de trapp, en observant, il y a
près de vingt ans, les roches trappéennes des
environs de Renaison, dans l’ancien Forez,
qui sont d’une belle pâte et du noir le plus
foncé. Tantôt ces trapps sont parfaitement homogènes
et ne renferment rien d’apparent ; tantôt
des parties de la même roche laissent voir quelques
cristaux de feld-spath blancs, qui se montrent
d’espace en espace, et augmentent ensuite
en nombre, de manière à former la transition
la moins équivoque du trapp au porphyre
noir et blanc, d’une très- belle qualité, et recevant
le poli le plus égal et le plus brillant.
J’en possède dans ma collection des échantillons
très-remarquables , où toutes les nuances de
ce passage sont parfaitement caractérisées.
Tome II. 16