Je m étais procuré ce livre avant mon départ pour
l’Angleterre, et je connaissais déjà le sentiment
de ce savant lorsque j’eus le plaisir de le voir à
Londres.
Comme j e me proposais de visiter les montagnes
duDerbischire, dans la persuasion où j’étais que ce
pays avait été anciennement la proie dès incendies,
souterrains, et que d’un autre côté le docteur
Wbitehurst, paraissait désirer vivement que j’examinasse
dans son cabinet la collection qu’il avait
formée sur les lieux, je me rendis avec empresse-
ment cliez lui j mais ma surprise fut grande lorsqu
au lieu de voir des laves; je n’aperçus que.
des trapps si bien caractérisés, que je ne craignis
pas de lui dire avec franchise que, dans tout
ce qu il venait de me montrer, rien n’était volcanique;
j’appuiai mes raisons sur la différence
des caractères extérieurs et des caractères physiques
et’ chimiques ; j’entrai avec lui dans d’autres
details qu il serait trop long de rapporter
ic i, mais qui parurent bétonner : la conclusion de
cette entrevue fut qu’il était essentiel de voir les.
lieux avant de prononcer définitivement, et j’insistai
moi-mêuie sur cette détermination.
Cet excellent homme, qui joignait une grande,
formation of the earth, etc. By Joh. Whitehurst. London,
1778, in-4.0, fig. ivol.,
modestie au désir sincère de sortir de l’erreur,
m’engagea très - instamment à le revoir à mon
retour du voyage que je me proposais de faire
dans un pays qui avait été l’objet de ses rechers
ches. .
J’étais sans doute bien éloigné de vouloir affliger
en rien un savant à, qui M. Franklin m’avait
recommandé d’une manière très-particulière* et
qui avait le premier fixé l’attention des naturalistes
sur les belles et nombreuses substances minérales
du Derbischire 7 mais en lui disant avec
franchise ma façon de penser, j’étais bien assuré
de plaire au plus vertueux et au plus estimable
des quakers. Son ouvrage, en même temps qu’il
renferme de belles observations, est très - recommandable
par l’exactitude des dessins représentant
les coupes et les inclinaisons des bancs
des montagnes, ainsi que les divers gisemens des
trapps et la marche des filons des mines en exploitations,
qui font la richesse du pays. Le livre de
M, Wbitehurst mérite, sous ce point de vue, la
reconnaissance des vrais savans, et l’on ne saurait
s’en passer lorsqu’on va visiter cette intéressante
contrée, une des plus remarquables des trois royaumes
, et qui passe parmi le vulgaire pour une des
sept merveilles de l’Angleterre.
Tout ce que M. Ferber a écrit d’intéressant sur
le même pays, est presque entièrement puisé dans