porphyres qui contiennent, outre les feld-spaths,
tles cristaux de pyroxènes ou des cristaux d'hornblende,
de meme aussi on rencontre ces derniers
cristaux unis aux amphigènes, dans l’espèce particulière
de lave qui nous occupe.
Cependant, si dans un cas particulier qui ne
s’est point présente' jusqu’à présent, on venait à
trouver la même lave avec des amphigènes non
cristallises, mais simplement disposes en globules
ronds ou ovales, ou même de forme moins régulière
encore, je cesserais de les considérer
comme devant appartenir à la classe des laves
porphyroïdes proprement dites, et je les rangerais
dans une section v oisme plus analogue,
celle des laves amigdaloides. J’en donnerai plus
particulièrement les motifs, en traitant de ces
dernières espèces de laves.
La cristallisation de l’amphigène est de vingt-
quatre facettes trapézoïdales.
Sa forme primitive, le dodécaèdre rhomhoidal.
La grandeur des cristaux varie; il y en a qui
n ont pas un quart de ligne, d’autres qui ont
depuis une ligne jusqu’à douze et même au-delà.
J’en possède un isole' qui a un pouce de grosseur,
mais on en voyait un dans le cabinet de Thompson,
à Naples, qui avait dans son grand axe dix-huit
lignes, et quatorze dans son petit.
Les amphigènes présentent des variétés de couleurs
différentes; on en trouve de jaunâtres, de
blancs, de rouge pâle, de rouge ocreux de cendré
clair, de cendré verdâtre : les blancs paraissent
tenir cette couleur de la décomposition.
Il y a des cristaux d’amphigènes ixitacts qui sont
absolument opaques, d’autres demi-transparens.
Breislak, qui a publié d’excellentes observations sur
les amphigènes , fait mention d’un cristal trouvé
à Pompeii, dont les deux tie^ de la masse
étaient transparens comme le verre, le reste
opaque et de couleur blanc-sale-, ce qu’il attribue
à un commencement de décomposition.
L’amphigène raie le verre, lorsque les cristaux
sont sains et non dans un commencement
de décomposition, cet état, il est infusible
au chalumeau à un feu même long-temps
soutenu, et sur les fragmens les plus minces;
mais lorsque l’amphigène a été altère par 1 action
des gaz ou par toute autre cause, et quil
est converti en substance blanche friable et comme
terreuse , alors il devient fusible au chalumeau,
et coule en émail blanc semblable à celui que
produit le feld-spath. *
M. Klaproth, analysa le premier l’amphigene
du Vésuve , de Pompeii et d’Albano. Comme
c’est dans des laves que ces amphigènes e s t e n t ,
je dois rappeler ici ces analyses, afin que ceux
qui s’occupent de l’histoire naturelle des volcans »
puissent les consulter.