et suivre la position , le gisement et la diversité
d’espèces et de variétés de cette substance minérale
qui ne paraît pas devoir son origine a un
seul et même système de formation.
En effet, quelques espèces de pechsteins, tels
que ceux de Misnie, par exemple, contiennent
de la soude, de l’alumine et de la chaux (1), tandis
que beaucoup d’autres pechsteins sont entièrement
dépourvus de plusieurs de ces substances
ou en sont entièrement privés.
Les proportions de terre siliceuse offrent aussi
des différences, les gisemens varient, quelques-
uns sont dans les pays volcaniques, d’autres au
milieu des porphyres ; on en a trouvé qui adhèrent
au feld-spath compacte ( petrosilex des
anciens naturalistes), et d’autres qui paraissent
n’être que des modifications particulières de ces
deux variétés de roche r l’on peut voir par ce
simple aperçu combien le travail que la science
réclame a ce sujet du zèle des naturalistes est
nécessaire.
Comme je dois me restreindre ici à la classification
des substances produites ou modifiées
par l’action des volcans, je ne puis traiter que
(1) Vo yez l’ analyse d u pechstein de Misnie, par le
célèbre K laproth, tom. I I , pag. 4° ° et suiv. dé ses
Mémoires de Ch im ie, de la traduction française, par
M. Tassaert.
des pechsteins qui tiennent aux résultats des
incendies souterrains.
Je me permettrai d’abord d’émettre à ee sujet
une opinion qui paraîtra peut-être systématique
à ceux qui n’ont pas été à portée d’observer la
nature en place, mais qui, j’ose l’espérer, sera
jugée plus favorablement par les géologues qui
ont une grande pratique des terrains incendiés
par les volcans, et qui ont suivi avec attention
les modifications diverses des minéraux soumis
à leur action, particulièrement celle qui a donné
lieu à la formation des pechsteins.
Après avoir réfléchi long-temps sur cette matière
, j’ai cru qu’on ne saurait se dispenser d’établir
trois divisions propres à répandre quelque
clarté sur ce sujet difficile.
La première doit avoir pour objet de considérer
les bois siliceux passés à l’état de pech-
stein.
La seconde est relative aux s ile x , -proprement
d its , qui ont éprouvé la même modification.
Et enfin la troisième tient a quelques porphyres
qui, dans des circonstances particulières, ont
éprouvé par l ’action des feux volcaniques, une
modification qui les rapproche des pechsteins.
Les bois avant de passer à l’état de pech-
stein ont dû nécessairement avoir été déjà siliceux
; car s’ils eussent été saisis par les matières