. mine eL J eau. Cela petit-il suffire, diront
peut-être quelques personnes , pour
produire des caractères de forme aussi
distincts, et pour enlever à la stilbite la
propriété de se réduire en gelée dans
les acides, comme la zèolithe'i
On peut répondre que comme il ne
saurait exister d’effets sans cause, il faut
bien s’en tenir aux proportions de quantité,
-du moins jusqu’à ce que les chimistes
parviennent à découvrir dans les
analyses de certaines pierres composées,
quelques élémens fugaces qui se
volatilisent ou se décomposent par l’inter-
mede du leu, ou par les différens réactifs
dont ils sont obliges de faire usage dans
leurs opérations. Il faut donc attendre de
la chimie , qui a déjà tant fait pour la minéralogie
»et .pour les arts, de nouvelles
lumières b en nécessaires pour éclairer ce
point de fait,qui présente quelques difficultés,
ainsi que celui bien plus difficile
encore, qui tient aux formes de Y arra-
gon te, ctans laquelle les analyses les
plus soigneusement faites par divers chimistes
justement renommés, n’ont fait
reconnaître aucune différence entre celte
pierre et Je spath calcaire le plus limpide
et le plus p’>r.
Et pourquoi la haute géométrie, qui
a déjà tant fait pour élever et agrandir
les conceptions le l’esprit humain, ne ferait
elle pas aussi quelques efforts pour
d e s P R O D U I T S V O L C A N I Q U E S . 5o5
a r r i v e r a la ço lu .io n d’un p ro b lèm e q u i
est d e son d om ain e , pu isq u il s ag it de
fo rm es, d e m esu res et de d é te rm in a tio n s
p récises de so lid es rég m ieis.
« ’o u b lio n s pas que les sciences so n t
soe u rs, q u ’elles d o iv en t v iv re en am ies ,
et que le u r b u t le p lu s n o b le est de
g u id e r, dans la ro u te de la v é rité , ceu x
q u i sont en rô lés sous le u rs enseignes.
Ou distingue des stilbites de deux couleurs
, les blanches et les rouges.
M ais une o b serv atio n q u i tie n t essentie
llem e n t au su jet qui nous o ccupe ,
c ’est-à -d ire à la classificatio n des p ro d
u ctio n s v o lcan iq u es , est celle relativ e
au g isem en t d es stilb ite s , et a la d is tin
c tio n ex acte des substances m in é rales
d an s lesq uelles o u les tro u v e , soit en
g lo b u le s, s o it'e n g éo d es, soit en p elits
faisceau x c rista llisé s dans la m asse o u d an s
les fissures de certain es rech es.
B eaucoup de n a tu ra liste s, sans en exc
e p te r D o lom ieu , ont considéré les s til-
b iie s ronges d e div erses p artie s du 1 y -
r o l , ain si que celle d ’iE d elfo rs en S uède,
c o m m e v o lcan iq u es , p a rc e qu elles sont
dans une su b stance p ierreu se n o ire , qui a
l ’asp ect e x ié rie u r d ’une lave. M ais com m e
il ne fau t pas p rê te r des arm es au x m i-
n éralo g u e s n e p tu n iste s, q u i ne m an q u era
ie n t pas de s’en se rv ir dans cette occasion
p o u r com b a ttre avec avantage les
y u lcan isles à q u i il serait éch ap p é quel