Cette théorie paraît d’autant plus dans l’ordre
des faits, que les vides dont il est question sont
isolés, et souvent formés au milieu des laves les
plus compactes , ainsi que j’en donnerai des
exemples en décrivant plusieurs de ces laves : de
manière que si l’on en Lrise des morceaux |>. ou
qu on en fasse scier et polir des échantillons, on
ne trouve aucune communication entre les géodes
cellulaires ; ce qui exclut toute idée d’infiltration.
D’ailleurs les belles expériences faites à Edimburgh
par deux célébrés chimistes, MM. Hall et Kennedy,
peuventservir d’appui à ce que je viens d’énoncer;
particulièrement celle sur le calcaire soumis à
l ’action d’un grand feu, dans des vaisseaux clos,
sous la pression de l’air fortement comprimé.
L’on voit, par ce que je viens de dire, que je
considère les laves amigdaloïdes à globules calcaires,
à globules zéolithiques, calcédonieux ,, etc.
comme appartenantes primordialement à des roches
dont la base est presque toujours la même
que celle des porphyres, et dont les globqîes , qui
caractérisent une espèce du genre, tiennent à la
formation première de ces roches à base de
trapp f eld-spathicfue.
J’ajoute que les volcans, en attaquant de sem-
M pierre calcaire compacte grise, que le feu ne paraissait
w pas avoir altérés». Breislak, V o y a g e dans la Campa-
» me, tome I , page 27g.
d e s P R O D U I T S V O L C A N Ï g U E ^ 4^9
blables roches anugdaldides, qu’ils ont ramollies
et ont fait couler Sous forme de laves compactes,
n’en ont altéré que faiblement les caractères ;
mais elles ont toutes reçu le cachet de la v o -
cassation , et sont devenues attirables à l’aimant,
lorsque les émanations acides n’ont pas oxide
le fer qui est entré dans leur composition.
Il ne reste plus qu’à parler d une substance
particulière qu’on trouve dans la pale de quelques
amigdaloïdes, et qui par cette raison doit trouver
naturellement sa place ici, quoiqu’on la rencontre
aussi dans d’autres laves compactes qui n’appartiennent
point à cette classe:c’est l’anciennecury-
solithe des volcans, pêridot de Dolomieu. Cette
substance singulière, malgré ses rapports chimiques
avec le véritable péridot, dont nous ne connaissons
point encore le gisement ( i) , a une sorte de
physionomie particulière (qu’on me pardonne
cette expression), ainsi qu’une disposition singulière
au milieu des laves qui la renferment.
Les minéralogistes savent qu on la trouve tan-
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(1) Nous savons seulement que le péridot gemme,
décrit par Werner et analysé par M. Klaprolh, avait
été envoyé à ces deux savans célèbres, par M. John
Hawkins, qui en avait, acheté pendant son voyage
dans le Levant. Klaprolb, Mémoires de Chimie, de la
trad, française, tome I , pag