cette circonstance, niais dans une foule d'autres
faits postérieurs à ceux-ci, et qui se sont peut-
être même souvent répétés. 3NTous ne sommes pas encore suffisamment exercés
à méditer sur ces grands objets, pareeque nos
modes d’enseignement dàns l’étude des connaissances
minéralogiques sont trop artificiels, trop
minutieux, et en quelque sorte trop étroits ; que
les nomenclatures multipliées à l’excès, et puisées
dans des langues en opposition avec la notre,
tuent la science au lieu de la faire prospérer, et
la rendent dégoûtante pour la majorité deshommes
éclairés, qui ne cessent de s’en plaindre depuis
la perte du grand Buffon.
L’étude de la géologie, qui touche de si près à
tant d’objets dignes de nous intéresser, n’atteint
ce but qu’en raison des applications et des résultats
qu’elle présente; les dédommagemens des
peines, des travaux et des voyages qu’elle exige,
s.e trouvent dans les lumières quelle répand sur
des faits qui dissipent l’erreur en, agrandissant le
domaine de la pensée. Ces faits se liant les uns aux
autres et formant une chaîne non interornpue où
tout se rattache, roulent dans un cercle uniforme y
et ce que nous appelons des, dérangemens ne sont
pour la nature qu’un renouvellement de.puissance
et de productions dans un ordre différent»
Ce que j’avais à dire des trapps secondaires
ip’a entraîné presque involontairemenf vers ces réflexions
; je në lés effacerai point, puisqu’elles sont
venues naturellement se placer ici, et qu’on
peut lès corisidérér comme une sorte d’épisode
géologique pro'pre a nous familiariser peu à peu
avec ces grandes vérités.
Je n’aurais peut-être point parlé dé là formation
des trapps secondaires; si ce que j’ai observé dans
les montagnes si rëmàrquàblès ; et en même tèmps
si extraordinaires du Derbischirë, ne ni avait mis
dans le cas d’entrer dàns quelques details sur cë
système dé formation.
Les naturalistes qui ont lu ce que Ferber a
écrit sur la minéralogie du Dèrbischire, ont vu
Combien ce savant se trouvait embarrassé à chaque
pas en observant les trapps tantôt alternant avec
des bancs calcaires qui renferment des mines dé
plomb en exploitation , tantôt ayant l’aspect dé
Éourans qui coupent transversalement des couches
calcaires coquillères pleines d,antrocites et
de tërrebrabulitès.
Une telle disposition qui semble être contraire
au gisement ordinaire des trapps, avait en quelque
sorte contraint le docteur Whitehurst à
adopter l’opinion que ces trapps étaient de véritables
laves, et il les considéra sous ce point
de vue dans l’ouvrage qu’il publia à ce sujet (1).
(1) Sous le titre de, Inquiry into the original state and