incandescentes dans l’etat simplement ligneux,
ils auraient été convertis en charbon de bois,
ainsi que nous en avons vu ci-dessus plusieurs
exemples. .
Ces bois étaient donc déjà pénétrés de matière
siliceuse et dans un état complet de pétrification
lorsque les laves les ont enveloppés; c’est par la
seulement qu’ils ont pu résister à l’action d’un leu.
violent et de longue durée, qui n’a produit d autre
résultat sur eux, que celui d’altérer d’une manière
particulière leur contexture en leur, imprimant
un aspect en quelque sorte rédniforme, et en
les rendant par là susceptibles d’une plus grande
fragilité qu’auparavant, par cette espèce de coc-
tion particulière dans laquelle il est possible que
l’eau soit entrée en concours avec le feu, après
s’être élevée à un degré d’incandescence bien supérieur
à celui que nous obtenons dans les plusfortes
machines a Papin.
Les silex les plus ordinaires, tels que ceux
auxquels on a donné le nom vulgaire de pierre à
fusil, et même les silex à pâte plus ou moins
fine, et diversement colorés, peuvent passer de la
même manière à l’état de pechsCeins y ceux qu’on
trouve dans les tu f J as du vallon de Fontange, en
Auvergne, en offrent un exemple d’autant plus
remarquable et d’autant plus frappant, qu’on
peut y suivre toutes les gradations, les nuances,
et les passages plus ou moins avancés de cette.
singulière métamorphose, depuis ceux qui ont
conservé encore une partie de leur tissu et de leur
couleur naturelle, jusqu’à ceux qui ont été changés
en pechsteins complets, jaunes, rougeâtres,
blancs ou noirs; cette dernière couleur à quel-
quefois une si grande intensité et un luisant si
rapprochés de l’obsidienne, qu’on pourrait y être
trompé au premier abord, si l’on n’y regardait
pas de très-près. En cet état, les silex dont il
s’agit, très-durs et très-rebelles à la fracture dans
leur état naturel, acquièrent par là une tendance
à se casser facilement, il en est de même
des bois changés en pechsteim
Les échantillons du Vallon de Fontange, dont
je viens de faire mention, sont d’autant plus dignes
d’attention * qu’ayant été coquilliers dans
leur état primitif, la volcanisation n’a point effacé
totalement ce caractère, même dans ceux de
ces silex qui ont le plus de ressemblance avec
un verre volcanique, puisqu’on y distingue encore
parfaitement les moules de ces mêmes coquilles
, et qu’oii peut y reconnaître les formes
des hélix et des planorbes qui s’y trouvaient emprisonnés
; cette circonstance est très-remarquable.
Ce n’est pas seulement au vallon de Fontange
qu’on trouve de nombreuses preuves de ce fait,
mais encore dans le vallon de la Chaylade, et
dans celui de Tiezac, en Auvergne. Je dois cette
observation à M. Grasset, de Mauriac, qui a en-
Tome IL 38