Ô-° Un peu de terre quartzeusej
Je copie mot pour mot cette analyse telle que
le docteur Ten-Haufs me la commpniqua; je lui
observai à ce sujet qu’il eut été à desirer qu’il
eût spécifié les quantités des divers produits;
mais il me répondit, que n’ayant principalement
en vue que le fer, il ne s’était attaché qu’à déterminer
le poids de ce métal, et qu’il avait cons^
tamment reconnu que ces tourbes produisaient i 5
pour 100, ce qui est bien considérable et au-delà,
de ce que je présumais que ces résidus de plantes
pouvaient fournir; il est à désirer que ces détails
puissent mettre quelques chimistes sur la voie de
reprendre le même travail avec l'exactitude et la
précision qui accompagnent ordinairement les analyses
depuis l’époque où la chimie a fait d’aussi
grands progrès.
le pourrais pousser ces rapprochemcns plus loin
encore relativement au fer, si la nature de cet
ouvrage le comportait; mais çet aperçu suffira
pour mettre les autres sur la voie de mieux faire,
et c est là mon but principal : il sera doublement
rempli si cette esquisse peut engager quelques sa-
vans à pénétrer plus avant dans cette nouvelle
route qui pourrait conduire peut-être à quelques,
découvertes sur l’origine encore si obscure des
Tnétaux (1).
(1) Si quelques personnes trouvaient mes conjectures.
S’il était donc bien démontré un jour que le
fer est en effet un de* résultats et des produits
de la puissance végétative et peut être même de
l’animalité, je ne vois pas pourquoi les autres
métaux n’auraient pas une origine semblable, mais
subordonnée à des modifications diverses ou a des
combinaisons particulières qui nous sont encore
inconnues. L’on sait que l’or dont la gangue est
presque toujours quartzeuse est accompagne e
plus souvent de fee; l’or a été trouvé quelque,
fois dans les cendres de certains végétaux meie
également avec le fer et la silice. M. Haüy dan»
sur l’origine du fer trop hardies., il me serait facile de
les appuyer du témoignage de plusieurs hommes célébrés.
<1 Toute décomposition, tout détriment de ma-
» tières animales ou végétales, a dit l’illustre Buffon,
»> sert non-seulement k la nutrition, au développement
et k la reproduction des êtres organisés; mais cette
p même matière opère encore comme cause efficiente ,
,5 la, figuration des minéraux >v’ ( Histoire na turelle des
minéraux, édit. in-4-°, tome I . , page 1 o-
„ H parait, dit M. de Fourcroy, en parlant du fe r»
»» que les êtres organisés, forment eux-mêmes ce métal ^
>1 car les plantes élevées dans l ’eau pure contiennent
» du fer qu’on peut retirer de leurs cendres. Ce savant
» chimiste dit ailleurs ; Le fer a une telle analogie avee
>» les matières organiques,, qu’il semble en faire partie
»> et devoir souvent sa production au travail de la vie ou
a celui de la végétation