Lient s’écarter de, la marche ordinaire des porphyres
et qui ont donné quelquefois naissance à
des sphères rayonnantes formées par des cristaux
de feld-spath divergeant du centre a la circonférence,
et s’épanouissant en rosaces plus ou
moins grandes, plus ou moins regulieres.
D’autres fois l’on observe le feld-spath qui s’est
formé en line'amens plutôt qu’en cristaux, imitant
des hâtons rompus, se croisant en hachures,
se réunissant en cristaux, ou se distribuant en
espèce de méandres. Ces dispositions particulières sembleraient au
premier aspect devoir éloigner ces roches des
v é r i t a b l e s porphyres dont les caractères extérieurs
ont un aspect différent 5 mais lorsqu’on porte
un oeil attentif à leur examen, lorsqu’on a observé
le gisement de ees roches situées au milieu
même des porphyres , ainsi que les nuances
qui conduisent des unes aux autres , et que pardessus
tout l’analyse y retrouve les mêmes principes
, il ne faut plus douter que leur origine ne
soit commune.
Cependant si malgré ces rapports, j’ai cru devoir
donner un nom particulier a ce genre de
roche, je n’ai eu d’autre intention que celle de
rappeler des caractères de formes qui existent en
nrand dans la nature, et nullement des limites là
où il n’y en eut jamais f et afin qu’on ne se trompe
pas sur ce motif, j’ai tiré du nom générique de
VUES GENERALES# 245
porphyre , celui de roche porphyroide, afin
qu’en rappelant par là le genre , on ne le perde
point de vue , et qu’on ne suppose pas que j’établis
deux époques de formation dans des roches
chimiquement homogènes, qui ont une seule et
même origine. Je vais décrire à présent quelques roches por-
phyroides, afin de placer l’exemple à côté du
précepte#
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ROCHE PORPHYROlDE GLOBULEUSE DE CORSE.
j i hase de feld-spath compacte brun marbrée
de rouge, renfermant de gros noyaux sphériques
de feld-spath couleur de chair, disposés
en aigüilles inégales pressées les unes
contre les autres, et divergeant du centre
à la circonférence.
J’ai cru ne pouvoir donner une idée bien exacte
de cette rare et singulière roche, qu’en faisant
graver en couleur naturelle, d’après le dessin le
plus exact, un des échantillons coupé et poli
que je possède dans mon cabinet, et que je tiens de
M. Rampasse , qui en rapporta plusieurs de Corse,
et dit les avoir trouvé au pied de Monte-Pertu