pu m’en procurer que trois ; une que
j’ai trouvée moi-même à Monte-Galda,
les deux autres, dont je fis l ’acquisition
à Venise, mais qui venaient du même
lieu.
g, »....... . Géode globuliforme , quartzeuse , à croûte
calcédonieuse mince, et souvent couverte
d’une espèce d’enduit noir , pulvérulent
et qui tache les doigts comme de la
suie : l’intérieur est presque entièrement rempli
de petits cristaux de quartz limpide,
confusément rapprochés les uns des autres ,
mais peu adhérens et dont la base porte
contre la partie intérieure de l’enveloppe
calcédonieuse. Quelques-unes de ces géodes
sont enhydres, mais la plupart ne le sont
pas.
Se trouvent dans la lave décomposée
du Mont-Main , ainsi qu’à Monte-
Tondo et à Monte-Galda. Il est bon
de prévenir que l’expérience a appris
que toutes les fois que les globules dont
il s’agit renferment de l’eau, et que
l ’enveloppe calcédonieuse n’a pas une
certaine épaisseur, ce qui arrive le plus
souvent, dans ce cas il est presque impossible
d’empêcher que l’eau ne se
perde, quelque attention que puisse
apporter le lapidaire qui décroute ces
pierres pour les polir ; parce que aussitôt
que la roue a atteint la base des
cristaux, l’eau s’échappe par les petites
fissures déterminées par les formes po-
DE S P R O D U I T S V O L C A N I Q U E S . 54*
lièd re s des plans de ces cristaux : souvent
même la géode s’écrou le e t tombe en une
multitude de petits fragmens.
______ Xave amygdaloïde formée de globules solides,
composés en partie de matière calcédonieuse
et de substance zéolithique, compacte
et d’un blanc satiné ; de globules
calcaires spathiques , et de globules quart-
zeux, réunis dans le même morceau de
lave. ,
J ’ai déjà fa it ob se rve r que le s en -
h y d re s e t autres glo bu les c a lc éd on ieu x
ne peuvent être ordinairement dans un
b e l état de conserv a tion , que dans le s
la v e s décomposées qui se réduisent en
m a tières terreuses. L a ra iso n en est
s im p le ; c ’est qu’on p eut de cette manière
fo u ille r en quelque sorte sans p e in e dans
l ’in té r ieu r des masses a lté r é e s , pour y
r e c u e illir le s g lo bu le s q u i s’en d é ta ch en t
fa c ilem e n t: ce q u i sera it b ien d ifférent s i
l a la v e était compa cte et d u r e , c a r 1 on
en b r is e ra it alors la p lu s grande pa r tie .
C ep en d an t, comme i l m ’ a pa ru nécessaire
d’ en o b ten ir quelques-unes dans
le u r g a n g u e , afin de p o u vo ir fa ire o b se
rv e r à ceu x qui ne sont pas a po rté e
d e v is ite r les lie u x , q u e lle est la natu
re de la p ie r r e q u i constitue cette
espèce d’amygd alo'id e, j’ai p r is beaucoup
de p e in e pour ob ten ir de p a re ils échan t
illo n s , qu’ on v o it assez rarement dans
le s c o lle c t io n s , et i l m’a fa llu rompre