164 des roches gr anit iqu e s ,
à ce beau marbre une apparence de granit a petits
grains.
4° Le marbre salin des régions granitiques se
présente aussi très - souvent sous l’aspect d’un
marbre statuaire blanc, qui paraît très - pur à l’oeil,
dont la dureté est supérieure à celle des autres
marbres. Il est peu effervescent avec l’acide nitrique,
et phosphorescent par collision ; on le trouvé
en très-grande quantité dans les hautes montagnes
du Tyrol. Dolomieu le décrivit très-bien le premier
(i).M. de Saussure fils, qui en a fait l’analyse,
lui donna le nom de dolomie; j’ai reconnu ces
marbres dans les mêmes montagnes du Tyrol.
Après Dolomieu, je lésai retrouvées dans diverses
parties des Alpes de la Suisse. Quoiqu’ils paraissent
purs, ils ne le sont point, puisque l’analyse
y trouve de l’alumine, de la magnésie et un peu
de fer.
K J’ai rapporté de Sibérie, dit Patrin, une des
» plus belles dolomies que l’on puisse voir : elle
» est d’un grain excessivement fin, dune blan-
» cheur parfaite, et aussi translucide que le
» marbre de Paros. Elle est toute parsemée de
» rayons ou de globules de trémolite soyeuse,
» dont la cassure présente des étoiles semblables
» à celles de la zéolite. Celte belle roche, qui est (i)
( i ) Journal tie Physique
partie I.re
a . T or , an 2, ventôse, tome 1 .
ï» à peu près aussi dure que le marbre, fait partie
» de la montagne où se trouve le filon de plomb,
” riche en argent, de la mine de Kadainsk, près
» du fleuve Amour. On y a percé une galerie de
» soixante-dix toises, dont les parois sont d’une
" blancheur admirable Dict. d’Jïist. nut., au
mot dolomie, article de Patrirv.
Un autre gisement très-instructif de ce calcaire
des granits, remarquable surtout par la variété
des mélanges et l’interposition des couches, est
celui du col du Sifnplon, depuis là communication
du Haut-Valais jusqu’à'la- province d’Ov-
s&la.
Comme; on trouve une notice très-instructive à
ce sujet, dans le n.° 78, page 441 du Journal des
Mines, d’après le Voyage minéralogique que l’ingénieur
des mines, Champeaux, y fit à l’époque
des grands travaux qu’on exécuta pour établir
cette route, je ne saurais mieux faire que'de
transcrire ici la partie de celte notice, relative au
calcaire des granits.
« Ea roche dominante dans la première partie
5> de la route-, depuis Brigg jusqu’à une élévation
” de quartorze cents mètres, est un calcaire fis-
-,> sile bleuâtre, légèrement micacé, qui n’a pas
précisément les caractères du calcaire primitif,
•M mais qui, a en juger par les circonstances locales,
* est contemporain de la formation des roches
® décidément primordiales.