dans les montagnes de la Corse, pour s’occuper
de la recherche du granit orbiculaire en place ,
qu’il ne troùva pas, il en avait été en quelque
sorte dédommagé en découvrant sui' le flanc d une
montagne couverte de bois, entrg Monte-Pertu-
sato et le vallon qui conduit à Santa-Maria-la-
Stella, « Un bloc de pierre presque carré, de
» quatre pieds et demi environ, sur trois de lai-
» geur, enfoncé dans la terre, laissant voir sur
» une de ses; faces des corps globuleux, remaria
quables par leurs dispositions et leurs cou-
» leurs (i) "• M. Rampasse ajoutait qu’il ne pût en
détacher que la valeur de quatre - vmgts livres
pesant, et qu’il considéra cette pierre comme
propre à faire le pendant du granit orbiculaire.
Quelques temps après M. Rampasse vint à Paris;
les échantillons de la roche porphyritiqüe globuleuse
qu’il apporta avec lui, fixèrent vivement
l ’attention des naturalistes.
L’on ne savait pas alors , et j’ignorais moi-meme
que M. Mathieu avait découvert un an auparavant
le porphyre orbiculaire en place, non-seulement
en grandes masses, mais en espèces de
filons très-épais et d’une étendue considérable, ét
qu’il avait déjà envoyé à Paris deux Mémoires
(i) "Voyez la Lettre de M. Rampasse , insérée dans le
tome V I I I , page 470, des Annales du Muséum d’histoire
naturelle.
accompagnés de plans et de cartes, l’un destiné à
être présenté à l’Institut de France, l’autre adressé
à M. Vialart-Saint-Morys, qui réside dans une de
ses possessions à Houdamville, près de Clermont,
dans le département de l’Oise, avec plusieurs
échantillons de la roche; Mémoire qui se trouvait
dans une caisse qui n avait point encore été
ouverte, et que M. de Saint-Morys a été prié de
me remettré de la part de M. Mathieu, lors de
son passage à Paris. C’est d’après ce Mémoire que
je vais faire connaître le gisement du porphyre
globuleux, trouvé en place par M. Mathieu, dans
un lieu entièrement différent de celui où M. Rampasse
ne reconnut qu’une masse isolée en partie
recouverte de terre.
« Le territoire où se trouve le porphyre globu-
* leux, dit M. Mathieu, dans le Mémoire envoyé
ff a M. Vialart-Saint-Morys, et que j ’ai sous les
f yeux dans ce moment, est borné au midi par
» le Bussaggia, et au nord par 1 e Marzolino ;
* il comprend le pays à’Ozani et celui de Giro-
31 lata, qui ont ensemble unç étendue d’environ
33 huit lieues et demie carrées. L’aspect des lieux
33 est des plus âpres et des plus sauvages, surtout
33 dans la partie de Gîrolata; ce sont des mon-
33 tagnes escarpées et arides, dont les plus élevées
33 forment une ligne du levant au couchant: elles
33 sont accompagnées d’autres petites chaînes
3> moins hautes et disposées en mamelons, qui