de ces laves , tantôt en grains reunis qui forment
des noeuds de la grosseur d’un oeuf, et
quelquefois même des rognons qui pèsent plusieurs
livres.
Ces considérations, jointes a ce que, jusqu’à
present, on na point trouve dans les montagnes,
la roche naturelle et première qui a donné naissance
aux laves à grains ou à rognons depéridot,
et que cette dernière substance se montre non-
seulement dans un grand nombre de volcans
éteints et brùlans de l’ancien monde, mais encore
dans ceux du même ordre qu’on a reconnus et
observes dans le nouveau, me mettent dans le
cas de suspendre mon opinion sur la parité absolue
de ces deux substances, le péridotgemme
èt le péridot des volcans.
Cette dernière observation, qui est constante,
et que Fortis avait faite avant moi, suppose donc
une étendue immense où gît à une grande profondeur
la roche qui a servi à produire les laves
qui renferment les péridots dont il s’agit. Il semblerait
donc que cette roche encore inconnue ,
forme une enveloppe, en quelque sorte générale,
autour du globe, puisque les volcans de toutes
les contrées de l’un et l’autre hémisphère l’ont
mise au jour dans plusieurs de leurs éruptions.
Mais comme il est evident que la pâte de beaucoup
de laves amigdaloides, à globules calcaires,
à globules zéolitluques et à globules calcédonieux%
contiennent du péridot granuleux qui n’y a point
été infiltré après-coup, mais qui doit être considéré
comme ayant formé dans cette circonstance
un des principes constituans de la substance
de ces laves ; j’ai dù nécessairement traiter
cette question difficile et délicate, dans les observations
générales concernant les laves amigda-
loïdes. Une double raison m’y engageait encore
: car plus j’ai fait de recherches et d efforts
pour aplanir les difficultés que présentaient
dans la méthode les péridots granuleux,
disséminés en si grande abondance dans les laves
absolument identiques avec celles des amygda-
lo'ides, plus j’éprouvais d’embarras 5 parce que le
fil de l’analogie me manquait ic i, personne n’ayant
reconnu encore une roche semblable en place
dans l’état naturel. L’on ne pouvait donc s’appuyer
sur aucune induction résultant de son
gisement.
La base de ces laves à grains de péridot est la
même, il est vrai, que celle qui renferme les
amigdaloides à globules calcaires, à globules
zéolitluques , à globules calcédonieux, eLc.,et
cette base formant la partie dominante de ces
laves, peut bien servir de règle sur la nature de
la roche, qui rentre dans celle des trapps relativement
à sa pâte. Ce fait établit déjà un rapprochement
qui pourrait permettre de les placer
sur la même lignes mais la forme constamment