C L A S S I F I C A T I O N
souvent entourrés de poix minérale très-
noire , qui suinte à travers le tuffa volcanique
sur lequel les calcédoines et
les cristaux de quartz sont attaches.
On trouve sur une lave poreuse, pesante
, rougeâtre, du plateau du volcan
éteint du Puy-de-Coran, en Auvergne,
non loin de l’A ilie r , de légers dépôts
calcédonieux Lianes et brillans qui recouvrent
la superficie de cette lave
dans quelques places. M. Lacoste , de
Plaisance, en faisant mention des roches
volcaniques tuffeuses du Cantal , dit
qu’ on y trouve, mais très-rarement,
de la calcédoine dans leurs scissures,
et q 11 elle y est presque toujours plus
ou moins décomposée ; tandis qu il n en
est pas ainsi dans les roches de Crouelle
et du Pont-du-Château, où nulle altération
ne se fa it remarquer (i). Ces
faits sont exacts; mais lorsque ce laborieux
minéralogiste nous dit quelques pages
plus bas, qu’?7 n’ est pas étonnant que
les calcédoines ne se trouvent en Auvergne
que parmi les produits volcaniques
, parce qu’ il est vraisemblable
que la calcédoine est elle-même un produit
volcanique (a), la vérité exige
qu’on lui réponde qu’il est plus vraisem-
(i) Lettres minéralogiques et géologiques sur les volcans de l ’Auvergne
, écrites dans un Voyage fa it> ï 8 o4 , parM. Lacoste, d.
Plaisance. Clermont, i 8o5 , pag. 287.
(a) Même ouvrage , pag. 391.
d e s p r o d u i t s VOL C ANIQU E S . 5 4 7
blable encore qu il commet une erreur ;
car il est très-certain qu’on trouve de
très-belles calcédoines dans des lieux
■ qui sont absolument étrangers aux volcans
, tels que dans les environs d'Obers-
tein, dans l’ancien Palatinat ; que les environs
du Bosphore, vers 1 embouchure
de la mer Noire , en renferment ainsi que
tant d’autres lieux éloignés des volcans
que je pourrais rappeler ici si la chose
étoit nécessaire. 3.° Calcédoine en gouttes brillantes ,
quelquefois aussi transparentes que
le verre le plus p u r , d autrefois nacrées
sur la surface, et imitant les
perles ; sur une lave poreuse rouge des
environs de Francfort, sur le Mein,
et sur une lave compacte altérée, grisâtre
, des environs de la même ville.
C’est le Muller glas des Allemands.
L’on doit la première découverte de
cette calcédoine au docteur Muller ,
naturaliste estimable, mort dans un âge
très-avancé , à Francfort. J eus 1 avantage
de m’entretenir long-temps avec lui
un an avant sa mort; il m’accueillit
avec une grande bonté et me d it , avec
une intime conviction : T ai les plus
grandes obligations a l histoire naturelle
; elle charme mes derniers mo-
mens, et le poids de quatre - vingt—
quinze ans, n en affaiblit point les
attraits. On jouit toujours avec elle ;