« Cette montagne est dominée par un rochér
K escarpé, qui, s’il n’est pas inaccessible, est du
« moins d’un bien difficile accès ; il pavait ptes-
« que entièrement composé de coquillages pétrir
a fiés} renfermés daus un roc calcaire ou mar-
{t bre grossier noirâtre, (i) Les fragmens qui
« s’en détachent, et que l’on rencontre en mon-
« tant à la Croix-de-Fer, sont remplis de turbi-
(t nites de différentes espèces. » Voyage de
Saussure dans les A lp e s , t. 1. , p. et ^9 h
De son côté, Lamanon, dans son Mémoire litho-
logique sur la vallée de Champsaur et de Chaillot
dans les Alpes du Dauphiné, pag. 28, s'exprime
ainsi : « En dessus du pont de Pisset, le baromètre
e se tenant à vingt-un pouces deux lignes, on
« trouve des bancs de pierre calcaire (2) d’un
v gris blanc, dans lesquels il y a quelques em-
(1) Le père Cbrysolcgue de Gy, qui vient de publier
une théorie d e la su r fa c e a c tu e lle d e la te r r e , fo n d é e
u n iq u em en t su r le s f a i t s , a fait erreur sur le f a i t
rapporté par Saussure, dont il connaît si bien les travaux.
Le savant et l’exact naturaliste génevois dit positivement
que les coquilles pétrifiées du H a u t d u V e r r o n sont
renfermées d a n s un ro c calcair e-, mais il ne dit pas
eu’elles sont d a n s d e s m a tièr e s d e tra n sp o r t, comme
s’exprime à ce sujet le père de Gy, pag. 254» hgnq j e®
sa Théorie fondée sur les faits.
(a) Voilà un second fait contre les f a i t s Au. père Chrysclogue.
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k preintes de pectinites bien conservées. C’est
« le fossile le plus élevé qu’on ait encore dé-
« couvert en France; il se trouve à environ douze
« cent quarante-une toises au-dessus du niveau de
« la mer. *
Voici ce que m’écrivait M. Guérin, qui s’est
beaucoup occupé des hauteurs barométriques, et
qui a voyagé en physicien et en naturaliste instruit
dans les Alpes du Dauphiné, de la Provence,
et sur d’autres grandes chaînes.
« J’ai trouvé sur le haut du mont Ventoux,
« élevé de mille vingt-sept toises au-dessus de la
« mer, des ostracites, des nautilites et des arn-
« mondes, mal conservées à la vérité, mais qui
« faisaient incontestablement partie de cette monte
tagne de calcaire ancien. J’ai observé des parties
« de madrépores sur le plateau de Ciolane près
« de Barcelonnette, élevé de plus d e ‘ quatorze
« cents toises au-dessus du niveau de la mer. J’ai
cc fait la même observation sur le mont Auroux,
« près de Gap, qui est à peu près de la même
« hauteur, et sur plusieurs autres montagnes éle-
« vées des Alpes provençales et dauphinoises. »
Signé, G uérin.
Alonso Barba, dont l’ouvrage est devenu rare,
a fait connaître le premier, à ce que je crois, les
coquilles pétrifiées qu’on trouve sur les hauteurs
qui servent de passage pour ader du Potosi à ‘
Oronesta. Il en fut si étonné,’ qu’il en parle