5.° Les corps marins et autres fossiles sont peu
communs en ge'ne'ral dans les carrières de craie
des environs de Châlons et des lieux circonvoi-
sins , et ce n’est qu’à la profondeur de quarante
à cinquante pieds qu’on trouve "quelques bo-
lemnites spathiques , jaunâtres, demi - transparentes,
très-petites; trois differentes espèces d’è-
chinites , remplis de craie, mais dont le test
est passe' à l’e'tat spalhique calcaire ; quelques
pointes d’oursins exotiques, très-singulières et
.apathiques; de très-petites dents de requin; des
pyrites de diverses formes. J’en trouvai une entre
Vitri-le-Français et Châlons, qui pesait plus de dix
givres et avait une forme coniqueanalogue à
celle d’une pomme de pin. Je la cassai à coups
de marteau, et je trouvai au milieu une jolie té-
rcbratule avec ses deux valves, qui servaient de
noyau à la masse pyriteuse formée autour d’elle ,
et qui était elle-même pyritisée.
Les carrières de craie de Meudon, près de Paris,
^présentent aussi quelques faits instructifs, La colline
qui en est forme'e a au moins deux cent-cinquante
pieds de hauteur; elle est de plus cou-*
ronnée de diverses couches de calcaire coquîllier,
elles; il m a écrit depuis lors et m’a envoyé quelques jolies
coquilles : je lui en témoigne ici ma reconnaissance,
ainsi qu a M. Devillarceau , naturaliste éclairé, qui m’a
fait connaître le bon Cartelet.
formant une masse d’environ cent - cinquante
pieds de hauteur , qui repose immédiatement
sur la craie. Celle-ci ne se présente point en
couches horizontales, comme celle des environs
de Châlons ; mais l’on observe vers le tiers de l’épaisseur
totale de la masse de craie, en partant
du haut, une, petite couche continue de substance
siliceuse , qui partage horizontalement la
masse de craie dans toute sa longueur. Ce dépôt siliceux
, d’un brun noirâtre , n’a que quelques
pouces d’épaisseur moyenne ; e t , comme on a
ouvert des exploitations au-dessus et d’autres par-
dessous, il en résulte qu’il sert de plancher aux
travaux supérieurs, et de toit à ceux qui viennent
immédiatement après. Les ouvriers ont donné le
nom vulgaire de plaquette à cette petite couche
siliceuse.
On trouve dans la craie de Meudon, i.° quelques
tércbratules spathiques ; lorsqu’on enlève entière-
rement la craie qui est dedans , en les trempant
dans l’eau et en les nettoyant avec une petite
brosse, on s’aperçoit que la charnière est mobile
, et qu’on fait jouer avec facilité les deux
valves, sans, les séparer,
2.° Une fort belle espèce à’échinite, d’une parfaite
conservation, changée en spath calcaire, et
quelquefois, passée à l’état siliceux, M-de Lamarck
l’a prise pour type de son genre ananchites, et
lui a donne' le nom à!ananchites os-a tus. ( Sy sterne