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l i a Î)U QUARTZ
de ces noyaux. Telles sont les roclies des environs
d'Oberstein, dans l’ancien Palatinat, dans
lesquelles on voit d’une manière très-distincte la
transition de ces roches amygdaloïdes au véritable
porphyre, puisque les globules calcaires sont quelquefois
attenans à des cristaux de feld-spath les
mieux prononces, et que la formation des uns
et des autres est contemporaine, ainsi que je
crois l’avoir démontre dans un Mémoire qui a pour
litre : Voyage géologique depuis Mag ence jusqu’à
Oberstein, inséré dans les Annales du Muséum
d ’histoite naturelle, tom. VI, pag. 53.
D’après des analyses très-exactes que M. Vau-
quclin a eu la complaisance de faire, à ma demande
, de plusieurs de ces roches d’Oberstein et
de Kirn, qui renferment des globules calcaires et
des noyauxd’r.gate, de Calcédoine,des jaspes, etc.,
l’on voit, par la quantité de silice, d’alumine, de
chaux, de fer et de soude, qu’elles contiennent,
qu’elles ont tous les élémens propres à la formation
première de ces diverses substances minérales
, plus ou moins pures, plus ou moins co-
lo rées, plus ou moins brillantes, en raison de la
réunion plus ou moins lente des molécules, de
leurs mélanges, et des doses diverses et variées
de leurs principes, ou par l’absence de quelques-
uns d’entre eux.
Lorsqu’on cherche à étudier la formation mécanique
des agates placées dans des masses compactes
de roches véritablement trappéennes, et aux
modifications desquelles les minéralogistes allemands
ont donné le nom de Wack. L’on sent
combien il est difficile d’expliquer, d’une manière
satisfaisante, par la théorie des infiltrations, la
formation de ces agates, dont quelques-unes sont
d’un très-gros volume. Je renvoie pour cet objet
au chapitre des trapps ; c’est-la que j’exposerai
l’opinion qui me paraît se rapprocher le plus de
la vérité, d’après l’examen attentif, et souvent
répété du gisement de ces agates que j’ai observées
et étudiées si souvent en place.
Je me borne donc ici à donner à la suite du
tableau des diverses substances minérales, qui
accompagnent le quartz des granits, la liste
de celles qui se trouvent dans le quartz des porphyres,
et dans celui des trapps, et j’invite en
meme temps ceux qui aiment à suivre pas à
pas la bonne route géologique, d’être bien attentifs
à ne jamais confondre, afin de ne pas s’égarer,
les substances calcédonieuses, les jaspes et les agates
dont il est question, et dont l’origine date de la
même époque que celle de la formation de ces
antiques îoches, avec les substances siliceuses
bien autrement modernes, qu’on rencontre si
souvent dans les craies ou au milieu du calcaire
solide, non plus qu avec les bois,les madrépores
et autres corps siliceux, d’une époque bien moins
ancienne.
Tome IL a