C I N Q U I EME S E C T I O N .
Des coquilles et autres productions marines.
r . ___ _— On trouve au Waissenslein, à trois quarts
de lieue de la ville de Hesse-Cassel, au milieu
d’un sol volcanique formé d’un grand
nombre d’espèces de laves compactes et
poreuses , un tuffa sabloneux coloré par
de l ’oxide de fer d’un brun ocreux, de
belles coquilles de diverses espèces dan§
l ’état fossile et nullement pétrifiées,
ayant perdu simplement leurs couleurs ,
et étant devenues blanches comme cellés
de grignon et de courtagnon. On y distingue
entre autre la venue - islandica ,
de Lamarek , Y area pilosa , Linn.
2. .......... i" ■ ■■ La vallée Dolcanico-Marine de Ronca,
dans le territoire de V éron e, si bien
décrite parFortis , renferme dans sestuf-
fas une suite nombreuse debelles coquilles
tant univalves que bivalves,presque toutes
changées en spath - calcaire, mais bien
conservées . en général, et parmi lesquelles
on trouve une multitude de belles
cèrites , des strombes, des cyprèa, des
arches, des venus et autres coquilles
presque toutes exotiques, ainsi qu’un
grand nombre de belles numulites. 5. , i ii»... - Les tuffas de Montechio-Maggiore, dans le
Vicentin , offrent beaucoup de coquilles
pétrifiées , particulièrement dans les
genres cèrites , strombes, et surtout
dans le genre ampullaire, de Lamarek.
Ces coquilles sont très - bien conservées
en général, particulièrement les
ampullaires, parmi lesquelles on en
trouve de très-grosses et de très-épaisses
passées à l ’état de spath-calcaire. J en
ai recueilli de parfaitement semblables ,
à Monte-Viale , dans le Vicentin.
On a trouvé quelquefois des coquilles dans
les tuffas volcaniques du Pausilippe et
des collines environnantes.
Le volcan de Tènériffe a , dans quelques-
unes de ses antiques éruptions, enveloppé
des corps' marins parmi ses laves
tuffacées. Je possède dans ma collection
une coquille du genre cône, d’un assez
gros volume , dont 1 interieur est entièrement
rempli d’up tuffa tres-dur , composé
d’une multitude de grains de lave
noire, en partie vitreuse, dont la coquille
était enveloppée à l ’extérieur ; ce
cône , qui est épais, n’est point pétrifié
, il est simplement à l ’état fossile ,
ayant perdu entièrement sa couleur. Je
le tiens de l’amitié de M. Bailly, 1 un des
minéralogistes dê l ’expédition du capitaine
Baudin, qui l ’a recueilli àTénériffe,
et a bien voulu en enrichir ma collection
volcanique.