exister sous un mode different, avant l’opération
qui effaça les types de leur origine première à
l’aide d une dissolution et d’une cristallisation
simultanée.
C’est donc dans les roches d’une aussi ancienne
formation que nous devons d’abord considérer
le quartz ; car, en géologie , celui-ci ne saurait
être confondu avec les silex et les autres substances
analogues d’une origine moins ancienne,
et dont nous parlerons bientôt : ils ont d’ailleurs
une sorte de physionomie qui leur est propre,
et sont dans des ,gisemens bien différens que
les premiers.
Cette marche simple convient beaucoup mieux
à la science qui nous occupe, que celle qui règne
daîis la plupart des systèmes minéralogiques, si peu
d’accord entre eux :-elle s’enchaîne graduellement
avec les faits et rentre dans la méthode naturelle,
qui sera toujours celle qui fixera de plus en plus
l ’attention des véritables naturalistes, à mesure que
les différentes ramifications de l’histoire naturelle
se simplifieront et se réuniront vers un même
point; ce qui est l’ouvrage du temps, des progrès
que fon t les sciences, et des travaux suivis
d’un plus grand nombre d’hommes estimables qui
les cultivent avec autant de désintéressement que
de noblesse.
Portons donc nos regards sur le quartz des granits,
et examinons le rôle qu’il a joué dans la formation
de ces roches qui ont ensuite servi de noyau ou
d’appui à des montagnes d’un ordre différent.
Transportons-nous sur les hautes chaînes alpines,
et voyons de quelle manière le quartz s’y présente
à l’oeil de l’observateur qui prend la peine d’aller
l’étudier' à ces grandes et pénibles élévations au-
dessus des glaces et des frimas.
Je dois prévenir ici que mon but principal
étant de considérer le quartz dans les roches granitiques,
je comprends sous cette dernière dénomination
toutes les roches qui tiennent à cette
même nature de formation, sans m’embarrasser
de leur contexture, Ce sera en traitant des granits
que je m’attacherai à suivre les distinctions
que la nature a établies dans la constitution de
ces roches d’une si antique formation.
1. ° Le quart/ des granits, considéré relativement
à la grosseur de ses grains, varie depuis
celle des grains irréguliers de sel qu’on sert sur
nos tables, jusqu’à celle des plus gros grains qu’on
tire des salines, avec des formes plus ou moins
anguleuses.
En comparant les grains de quartz des granits à
ceux du sel marin obtenu par une cristallisation
prompte , j’évite des détails minutieux sur les
formes variées, irrégulières et difficiles à décrire,
que présente le quartz dans cet état particulier.
2. ° Je possède dans ma collection de roches
Un granit d’un rouge pâle, que j’ai recueilli à