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de la mer, où cette pierre forme un filon con»
tin u , presque horizontal de sept à douze pieds
de grosseur, et de soixante et plus de longueur.
Spallanzani, Voyage dans les Deux-Siciles, tom.II,
pag. 219.
On trouve encore dans quelques volcans éteints,
de véritables pierres - ponces fibreuses, légères,
absolument semblables à celles des volcans brû-
lans ; cette parfaite analogie des unes et des autres
aurait dû seule faire revenir de leurs erreurs
Ceux des naturalistes qui tiennent encore au système
des neptuniens.
On trouverait sans doute des pierres - ponces
dans un plus grand nombre de volcans éteints,
si des invasions promptes et accidentelles de la
mer , postérieures a la formation de ces volcans,
n’en avaient déchiré les flancs, ainsi que l’état
actuel de la plupart de ces volcans le prouve.
Malgré cela on en trouve encore plusieurs dont
les ponces, quoique friables et légères, n’ont pas
toutes été détruites, soit que leur accumulation
eut formé à la longue des montagnes entières,
soit que les espaces qu’occupaient ces grands dépôts,
fussent d’une étendue et d’une profondeur
Considérable.
C’est ainsi que les carrières de tuffas volcaniques
des environs de P ley t, à trois lieues d’An-
dernach, sur la rive gauche du Rhin, d’où les
Hollandais tirent une si grande quantité' de trass r
DES PRODUITS VOLCANIQUES . 627
sont formées de pierres-ponces en petits fragmens
réunis par des ponces pulvérulentes, qui ont
acquis avec le temps Une certaine consistance,
et forment des dépôts d’une très - grande épaisseur
et d’une étendue de plusieurs lieues, où
tout n est que pierres-ponces, en fragmens plus
ou moins gros, ou en grains plus ou moins
atténués.
On trouve aussi des pierres-ponces dans quelques
parties de l’Auvergne, mais en très-petite
quantité.
Je pourrais citer aussi plusieurs volcans éteints
de l’Italie, où les tuffas sont mélangés de fragmens
de pierres-ponces, mais l’exemple des carrières de
Pleyt, où l’on trouve de si grands amas de ponces,
est suffisant pour démontrer que les anciens
volcans nen sont pas toujours dépourvus.
Voici la derniere et la meilleure analyse de la
pierre-ponce, faite par M. Klaproth (1).
Silice ............................ 7 7 , 5o
A lum ine . . . . . . 17 , 5o
O xide de fer manganisé. 1 , 75
Soude et potasse . . . 3 , 00
99* 75
L’analyse d’accord ici avec les faits minéralo-
(1) K laproth, tom. I l, pag. 407 de la Traduction
française.