de celle des feld - spaths compactes ,
qu’elle n’en diffère souvent que par une
plus grande dose de fer, et quelquefois
même par une modification particulière
de ce métal, on ne sera pas étonné que,
dans certaines circonstances , les émanations
volcaniques n’aient agi sur celui-ci.
Et en effet on aperçoit dans quelques
cassures de cette lave des dentrites ferrugineuses
noires, qui annoncent ce fait:
au surplus, elle fait encore mouvoir le
barreau aimanté.
On trouve quelquefois dans cette même
lave du Liorens quelques petits cristaux
de titane silicéo-calca.re; mais ils
y sont très-rares en général. J’en possède
un échantillon de cette espèce, que
je dois aux bontés de M. de Lezers, minéralogiste
très-instruit et fort exercé dans
la connaissance des productions volcaniques
de l’Auvergne.
6. — — — — Idem, à fond gris, avec des cristaux de
feld-spath blanc, et du mica noir, mais
moins abondant que dans la précédente.
Du Mont-d’Or; on en trouve aussi aux
îles Ponces, à Lipari, etc.
T R O I S I È M E S E C T I O N .
Laves porphyroïdes avec du fe ld -sp a th et du
pyroxène.
Lave porphyroïde, à fond gris foncé, avec
des points, des linéamens et des cristaux
de feld-spath blanc, et des pyroxènes
noirs en petits cristaux : cette lave
est susceptible de recevoir un beau poli.
Des volcans éteints de la Campanie,
de ceux des environs de Rome, de Santa-
Flora,7 en Toscane, etc. *
Q U A T R I E M E S E C T I O N .
Laves porphyroïdes avec des cristaux de pyroxènes
noirs, et des petits grains de pyroxènes verts.
g. _ . — — Lave porphyroide à fond gris foncé, avec
une multitude de petits cristaux plus
ou moins réguliers de pyroxènes noirs, et
de petits grains irréguliers de pyroxènes
verdâtres.
Cette lave, qui fait mouvoir le barreau
aimanté, est susceptible de recevoir le
poli : elle a pour base une pâte fusible
semblable à celle des porphyres ordinaires,
et donne par l ’analyse les mêmes
résultats que les roches feld - spathiques
trappéennes. Comme elle ne différé des
porphyres ordinaires que parce qu’au lieu
d’avoir des cristaux de feld-spath , *elle
renferme des cristaux de pyroxène, elle
doit trouver sa place naturelle parmi les
laves porphyroïdes.
Celle-ci est d’autant plus remarquable
qu’elle vient de Chimborazo, dans les
Andes, volcan le plus élevé de la terre,
puisqu’il a, d’après la mesure de M. de
Humboldt, qui a suivi la formule barométrique
de M. de Laplace, 5358 toise
ou 6544 mètres.
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