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danalcime existans au milieu meme de la substance
de la sarcolithe.
Ce fut dans l’intention de mettre la vérité dans
tout son jour, que je priai mon confrère et mon
ami M. Vauquelin de vouloir faire l’analyse de
cette sarcolithe : il s’empressa de s’occuper de ce
travail, avec 1 attention et l’exactitude qui caractérisent
ses analyses; et il obtint pour produit les
résultats suivans, qu’il compara à ceux de l’a-
nalcime.
, ‘ 21. Chaux, ^ .A lu m in e , 20
'' 'ld Cime : llCe‘ 58’ Soude> 10- E ™, ■ «k Chaux, 2. Alum in e, 18
Lon voit que les mêmes principes constituans
existent dans la sarcolithe, comme dans l’anàl-
cune : l’on verra bientôt qu’ils se trouvent aussi
oans la chabasie. La différence n’est donc que
dans les proportions; mais M. Vauquelin pense,
« que les propriétés physiques et chimiques des
« minéraux, aussi Lien que celles des corps or-
« gamques, ne dépendent pas seulement de
« la nature des principes, ?nais aussi de leurs
« proportions. n
C’est d’après cette manière de voir, que cet
habile chimiste a cru pouvoir embrasser une
opinion contraire à celle du savant auteur du
Traité de Minéralogie, et qu’il a conclu des
analyses comparé^ de l’analeime et de la sarco-
h t h e » que ceUe Ornière devait être placée
des produi t s vol c anique s . 521
K comme espèce particulière a cote de lanal-
K cime , dans la section des pierres alkalini-
« fères (i> » _ j
M. Haüy pense différemment, et croit qu il est
très-probable que la sarcolithe de M. Thompson
n’est qu’une simple variété de l’analcime, due à
quelque substance accidentelle qui modifie sa
couleur. Or , si la sarcolithe de Montechio-
Maggiore est bien la même que celle de Thompson,
il en résulte que celle-ci ne doit être considérée
aussi que comme une variété de 1 anal-
cime, qui se rencontre dans un autre lieu, et
qui a une telle analogie avec elle qu’on trouve
des cristaux d’analeime dans la sarcolithe meme.
L’analyse de celle de Montechio-Maggiore, par
M. Vauquelin, nous ayant fait connaître les produits
de cette substance, il serait à désirer qu on
pût les comparer à ceux de la pierre de Thompson
: mais M. Haüy étant le seul qui en possède
quelques échantillons qui ressemblent beaucoup,
par les caractères extérieurs, à celle de Monte-
chio, en a trop peu pour les soumettre à 1 analyse
; il est bon , d’ailleurs , de les conserver
comme objets de comparaison dans une collection
aussi précieuse que la sienne.
J’étais occupé à rédiger ces observations,.lors-
■ ( | | A nnales du M uséum d ’h isto ire n a tu re lle , tom e IX
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