Cuivre gris. Le cuivre* gris, désigné par les
minéralogistes d Allemagne sous, le nom de j&/-i
hers , paraît être plutôt un mélangé très-vàriable
de plomb, d’antimoine, de fe r ,, d’argent et do
cuivre, ce qui est très - embarrassant pour la
classification 5 mais en attendant que quelques
cii constances particulières nous mettent a porte'
6 d’acquérir:des données plus stables 'et plus
positives sur ce que nous devons appeler vérita-i
Llement cuivre gris ou falliers, je me restreindrai
à suivre l'opinion très-judicieuse: de IVLHaüy iÆ),
et à donner comme lui ce nom à la substance
qui, offrant des cristaux remarquables par la.net->
teté de leurs formes et par le vif éclat de leur surface
tels que ceux de Baigory, doivent etrè considérés
comme le cuivre gris par excellence.: La
couleur du cuivre gris est celle du gris d'acier* poli ;
les cristaux se ternissent quelquefois a ! l ’air :
sa poussière noirâtre a quelquefois une teinte lé*
gère de rouge, M. Haüy observe que le tétraèdre
régulier ne s est encore rencontré j usqu’ici comme
forme primitive que dans l’espèce dont il s’agit,
et dans le cuivre pyriteux.
Cuivre sulfuré, sulfure de cuivre. Couleur
gris-de-fer, nuancée quelquefois de bleuâtre, donne
une dissolution bleue dans l’ammoniaque; Sa çrisr
tallisation diffère du tétraèdre régulier ce qui
(1) Traité de minéralogie, tom. III, page 54$«.'
doit empêcher de le confondre avec l’espèce précédente,
ni avec la pyrite. On trouve le cuivre
sulfuré en Saxe, en Thuringe, dans les monts
Altaï, etc, associé en général à d’autres mines de
cuivre, particulièrement aux pyrites cuivreuses.
Cuivre rouge oxide, cristallisé, capillaire, en
petites lames, compactes. On voit dans le cabinet
de Patrin des cristaux octaèdres de cuivre rouge
qui ont jusqu’à trois lignes de diamètre, ce qui
est rare : ils ont été trouvés dans une des mines
dé la Touria, dans les monts Altaï. Il y a des cristaux
de cuivre rouge qui sont quelquefois transparent
comme des rubis / et qui viennent de.Mol-
dava en Hongrie. M. Yauquelin a reconnu que
des cristaux très-purs de cuivre rouge de Sibérie,
que lui avait fourni M. Haüy , ne contenaient
point d’acide carbonique et n’étaient que du
cuivre un peu chargé d’oxigène (1).
CùWf'è bléü d’cizur ; «cuivre carbonate bleu
d’Hauy, Traité de minéralogie, tome I I I ,
page.56?; cristallisé, lamelleux, en grains, mamelonné,
informe, quelquefois terreux; soluble
avec :effervescence dans , l’acide nitrique, insoluble
dans- l’eau, et réductible'au chalumeau. L’on
voit dans’fè cabinet de Patrin des cristaux d’azur
d’un pouce de longueur;, tirés de la mine de
ïUeopinski , dans les monts Altaï. 1
(1) Traité de minéralogie, ; par M. Haüy , tome l i t ,
page 55g.