Le mot de grès que j’emploie ici en Raccompagnant
de l’épithète qui caractérise sa nature,
est une expression dont j’ai déjà fait usage pour
les autres roches, parce qu’elle rappelle l’état de
plus grande division dans lequel on trouve les
débris de ces roches et leur nouveau mode d’ag-
grégation et de gisement; cependant, dans le cas
où la force de cohésion serait rompue ou n’aurait
jamais eu lieu, il faudrait' substituer le nom
de sable de trapp à celui de grès.
Les mineurs allemands ont donné anciennement
à ces sortes d’aggrégats, lorsqu’ils ont une
certaine consistance, le nom de grauwacke
( wacke grise ) , qu’il ont aussi appliqué à des
détritus d’autres roches. Les minéralogistes du
nord ont adopte cette dénomination, qui est
dans l’esprit de leur langue, et peut très-bien leur
convenir; mais lorsqu’on voit quelques minéra-
lo gistes français, qui n’ont pas la première idée de
la richesse et des ressources de la langue allemande,
s’emparer de ce mot rude pour le transmettre
dans une langue aimable, aussi ennemie
de toute obscurité, aussi méthodique et aussi
propre aux sciences que la langue française, ne
croirait-on pas que ces hommes ont fait voeu de
mélanger, d’amalgamer toutes les langues à 1»
fois, afin que si cela dure, on ne s’entende plus
ni sur les mots ni sur les choses.
DE gUEL&UES SUBSTANCES g u ’ûN TROUVE DANS
LES ro ch e s TRAPPÉENNES.
i .° Cuivre natif, dans les trapps de Reichenbach.
2.0 Cuivre carbonate bleu et vert, dans la montagne
du Galgemberg. 3.° Chabasie cristallisée en cube, dans les trapps
amigdaloïdes, près d’Oberstein, sur les bords
de la Nâhe.
4-° Harmotome, dans la même roche et au meme
lieu que la chabasïe. 5. ° Barite sulfatée, dans les environs d’Oberstein.
6. ° Agates d espèces et de couleurs variées, tantôt
compactes, tantôt en géodes, renfermant
des cristallisations de quartz demi-
transparent ou limpide, coloré quelquefois
en violet, par le manganèse.