I J
m
-liliiT ll'iVi
••111
REPTILES OPHIDIENS,
matière alimentaire qui passe à Tétat de chyme ou de
bouillie, pour fournir ensuite le chyle, lequel pénètre
dans le sang et y introduit de nouvelles matières nutritives
propres aux diverses sécrétions, à la réparation
et au développement des organes, en leur procurant
les matériaux propres à entretenir la vie. Mais ces
opérations sont très-compliquées : ainsi , après avoir
reçu la salive, le suc gastrique, la bile, l'humeur
pancréatique, et, après avoir été influencées par le
sang contenu dans la rate , ces matières épuisées en
partie, laissent un résidu qui doit être expulsé du corps.
Ce sont ces diverses actions que nous allons faire
connaître.
Nous avons vu quelles étaient les sources de la sa-
Iwe, et comment une humeur muqueuse, produite
par les cryptes de la membrane qui revêt toutes les
parties internes de la bouche, se trouvait mêlée avec
l'humeur des larmes, le mucus nasal et peut-être avec
d'autres sucs qui refluent de l'oesophage au moment où
les Serpents couvrent de bave les téguments des animaux
qu'ils se préparent à avaler.
Le suc pancréatique, analogue à la salive , provient
d'une glande conglomérée de forme oblongue dans les
Serpents non venimeux, et plus arrondie ou raccourcie
dans les espèces à crochets creux. Cet organe est
d'un jaune rcugeâtre; il est lié à la rate et placé comme
elle au point où l'estomac présente une sorte de pylore
ou de rétrécissement. Le canal, ou plutôt les petits
conduits qui en proviennent se réunissent pour n'en
former qu'un seul qui suit le canal biliaire afin de verser
l'humeur qu'il sécrète dans la première portion du
tube intestinal qui suit l'estomac.
Le/ôze, dans les Serpents, est le plus souvent formé
^ïh:
ALTRITION. DIGESTION. FOIE. 167
d'uQ seul lobe ; il longe l'oesophage et s'étend depuis
la hauteur du coeur jusqu'au pylore, où souvent il arrive
jusqu'au pancréas. Il est convexe en dehors et c'est
du côté de sa concavité qui regarde l'oesophage , que se
détachent les vaisseaux hépatiques pour se réunir en
un canal unique, qui se replie et semblese diviser, afin
de fournir le canal cystique ou de le recevoir , et puis
de là faire en commun le cholédoque. Ce dernier perce
la masse du pancréas et se joint à son conduit. On
trouve constamment une vésicule de fiel ou biliaire,
tout à fait isolée, ou séparée du foie ; mais son canal,
plus ou moins allongé , se joint au cholédoque , de sorte
qu'il est présumable que, dans certains cas , la bile
sécrétée y remonte et s'y accumule, pour s'en écouler
par la même voie lorsque la digestion s'opère.
La rate des Serpents est petite , de forme arrondie
et bombée. Dans quelques espèces elle est plus allongée
, plus grosse à l'une des extrémités , comme pyriforme
ou pyramidale: elle est située vers la ligne médiane
, au dehors du pancréas , à la surface duquel on
la voit loscée comme dans une cavité où elle est retenue
par beaucoup de vaisseaux artériels et veineux.
Son tissu est comme fibreux , filamenteux ; on y trouve
de petites cavités sinueuses qui paraissent provenir
de veines dilatées.
Le péritoine ou la membrane séreuse qui tapisse
toute la cavité splanchnique pour se réfléchir et envelopper
en partie les viscères qu'elle contient, remplit
aussi les fonctions de la plèvre. On conçoit que cette
sorte de sac, qui se replie sur tous les organes, doit
devenir libre dans les interstices qui laissent distinguer
entre eux l'oesophage, le foie, les intestins , les reins, les
organes génitaux internes mâles et femelles, ainsi que
M
1
I ill
I II
> ;: i' ''fI ''i! iI ,
I :
'I f
i^M
J '.;««:
., ; iri:. ; f i^i