I IO REPTILES OPHIDIENS.
Quant aux modifications opérées par le moment de^
la muesurla couleur générale, voici ce qu'on a noté smi
l'un des individus ; mais tous ont présenté à peu près|
les mêmes effets ; ainsi le 6 janvier, par exemple , la
teinte a commencé à brunir; du 7 au 10 elle esl.
devenue plus foncée ; le 11 elle était d'un gris bleuâtrc|
ou comme plombée, et la peau paraissait être ramollie,
les yeux se voilaient ; du 12 au 14, cette couleur ternei
des yeux s'était épaissie et l'animal semblait être aveugle.
Du 15 au 17 le Serpent était engourdi et privé de|
mouvement.DulSau 19 il sort de sa léthargie, sesyeuï
s'éclaircissent, la peau reprend sa couleur. Le 20, l'épiderme
se détache et Fanimal reprend son activité et se
jette avec voracité sur la nourriture qu'on lui présente,
Chez les autres individus, à un, deux ou trois jours
de variations près, tous les phénomènes énumérés se
sont manifestés.
Comme on a tenu une note exacte pour chaque individu,
numérotédansFordre de son éciosion, des mues
successives, onen faitun relevéquenous allons extraire
du tableau qui nous a été présenté; ainsi :
Le n° I a changé huit foisd'épiderme dans une année,
du 19juillet 1841 au 25 juin 1842,; le 26 août; le S
octobre; le 2 novembre ; le 8 janvier ; le 9 mars et le
23 avril. Et enfin depuis la première date jusqu'au
9 janvier 1843 , ce Serpent a changé 13 fois de
peau.
Le n° II, dix fois du 13 juillet 1841 au 30 juin, et
quatorze fois au 6 décembre 1842.
Le n° III, dix fois du 18 juillet 1841 au 10 du même
mois 1842, et quatorze fois jusqu'au 22 décembre de
la même année.
Le IV est mort le 30 mars, il n avait changé que
ORGANES DES SENS. PEAU. MUE. 1 I I M
quatre fois de peau, à de grands intervalles ; savoir :
le 15 juillet, le 16 septembre, le 6 décembre et le
26 février.
Le n° V a changé 11 fois d'épiderme du 16 juillet
1841 au 18 du même mois 1842, et 15 fois au 13 décembre
1842.
Le n° VI n'a eu que 11 mues du 17 juillet 1841 au
3 janvier 1843.
Le n" VII en a eu 13 dans le même intervalle de
temps.
Enfin le n® VIII a éprouvé aussi treize changements
de surpeau, à compter du 17 juillet 1841, au 22 janvier
1843.
Le Serpent, lorsqu'il vient de quitter cette sorte de
fourreau qu'il abandonne comme une gaine retournée
sur elle-même et d'une seule pièce, semble avoir récupéré
ses forces ; il a des couleurs beaucoup plus vives,
il recherche avec avidité sa nourriture. La dépouille
incolore qu'il abandonne alors offre, en dehors et en
rehef, tout ce qui était enfoncé dans les lignes de compartiments
de sa peau et on y voit en creux la superficie
des plaques, des écailles , des yeux et de toutes
les parties saillantes.
Les compartiments très-variables que présente la
surface de la peau dans les différentes régions du corps
chez les Serpents ont été examinés avec soin par les
.naturalistes. Comme ce sont les parties les plus apparentes
dans ces animaux privés de membres et les seuls
organes extérieurs qui présentent des modifications
importantes, puisque leurs formes semblent être liées
à la nature des mouvements et à la manière de vivre
des Ophidiens , on a fait une étude toute particulière
de leur téguments, et pour indiquer leurs formes et
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