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1 1 2 REPTILES. OPHIDIENS,
leur nature, on les a désignés par des termes et des
épithètes à laide desquels on a pu faire entrer la considération
de ces parties dans les caractères de certains
genres et de quelques espèces.
En général on désigne ces compartiments par des
noms convenus, suivant les régions qu'ils occupent,
leurs formes, leurs figures plus ou moins régulières et
symétriques. On les appelle plaques, lames, écussons,
écailles. Nous ne ferons qu'indiquer quelques-unes de
ces dénominations que nous avons déjà fait connaître
(1). Ainsi à la tête on distingue les plaques syncipitales,
verticales, occipitales, rostrales, frênaies, frontales
, nasales , int ranasal s , post-nasales, temporales,
oculaires, surciliaires ou sus-orLitaires, intra et postorbitaires,
labiales, mentales , sous-maxillaires, cervicales,
gulaires, etc. D'après la forme, il en est de rondes,
ovales,allongées, étroites, carrées, triangulaires, pentagones,
trapézoïdes, hexagones, panduriformes, etc,
D'après leur surface, il en est de lisses , granulées,
verruqueuses, tuberculées , carénées, striées, cannelées,
sillonnées. D'après leur distribution ou leur
arrangement par séries longitudinales, onles distingue
en transversales, obliques, en rang s impl e , impair,
double, etc.
Les plaques ou grandes écailles qui se remarquent
à la région inférieure sont souvent fort distinctes
par leur configuration et leurs dimensions qui varient
même assez pour que leur examen ait quelquefois
servi à l'établissement des genres dont elles deviennent
ainsi un des caractères di&tinctifs. Ainsi,
( I ) Voye z dans le pr é s ent ouv r a g e , tome I I , pa g e 6 2 5 et suivantes et
tome V, pa g e 126 et suivantes, ainsi que les planches 4 8 et 5c, et leur
expl icat ion. ^
ORGANES DES SENS . TOUCHER. I l 3
l'Acrochorde est remarquable , parce qu'il manque
tout à fait de ces grandes plaques abdominales qui
! sont aussi très-étroites ou fort peu étendues en larj
ijeur dans le genre Erpéton. Par suite , on a attribué
I trop de valeur et d'importance à leur nombre. On les a
^ désignées d'après leur situation en collaires, ventrales
! ou abdominales , en anales et en prse ou post-anales ,
en sous-caudales et en terminales. La disposition des
' ])laques de ces deux dernières régions, suivant qu'elles
sont simples ou doubles en tout ou en pa r t ie, a
ifait établir des genres , et malheureusement, depuis
Linné, cette seule considération a suffi à quelques
auteurs pour diagnose tellement importante, qu'à
.l'exemple de ce grand naturaliste , les auteurs , dans
lia description de chaque espèce de Se rpent , ont con-
Jsacré une ligne d'abréviation pour foire connaître
îcette particularité. Employant les termes de scuta
,pour les plaques ventrales , et scutella pour celles de
'laqueue, par exemple, il exprime ainsi Colubernaja: cf
193—60=253. Ce qui indique que cette espèce , qui
est le Serpent à coiffe , est venimeuse, qu'elle a 193
' plaques ventrales ; 60 sous la queue , et en tout , 253,
sans autre phrase distinctive. Cependant ce nombre
varie excessivement ; car, dans la Couleuvre que
Linné avait nommée Carénée, et à laquelle il avait assigné
273 plaques avec ces variantes 157—115, 167^—
125 , 193—90, M. Schlegel, qui a rangé cette espèce
dans le genre Herpétodryas de Boïé, déclare que ce
nombre de plaques lui a présenté , dans la région
ventrale, des variations de 142 à 199 , et pour celles
du dessous de la queue , depuis 28 jusqu'à 20í^ ; de
même, dans notre Couleuvre à collier, les plaques de
l'abdomen lui ont offert les nombres de ihO à 190 , çt
REPTILES , TOME VI . ^