PYTHONiENS APROTÉRODONTES.
fermes pour fixer deux ergots sur la çrête de certains coqs quand
on les chaponne.
C'est d'apròs des individus ayant la tòte ainsi armée de deux
fausses cornes , qu'Hasselquist a fait son Anguis cerastes. Nous
avons dans les collections du muséum des individus dont la
tete porte ainsi des ongles recourbés d'oiseau, avec leur cheville
osseuse, dont l'adhérence à la peau est parfaite.
3. L'ÉRYX DE LA THÉBAÏDlî. Bryx Thebaicus. Et. et Is.
Geoffroy St.-ililaire.
CARACTÈnES. Pas de sillon gulaire. Bout du museau suh-cunéiforme.
Plaque rostrale moulée sur celui-ci, qui s'y emboUe
comme dans un étui. Une paire d'inter-nasales suivies d'écaillcs
sus-céphaliques. Queue conique, ayant sa pointe emboîtée dans
une squamme de mêm.e forme.
SYNONYMIE. 1827. L'Frijx delà Théhdide. Et. et ¡sid. GeoiT.
St.-Hil. Descrip. Egypt. Hist. nat. torn. 1, pag. 140 (Kept.),
pl. 6, iig. i.
1834. Eryx Thebaicus. Reuss. Zoolog. Misceli. (Mus. Senckenberg.
vol. 1, pag. 134.)
DESCRIPTION.
FORMES. La tète de l'Eryx de la Thébaïde, sous le rapport
de sa forme, tient le milieu entre celle de l'espèce suivante,
qui l'a pyramido-quadrangulaire, et celle des deux précédentes,
chez lesquelles elle représente la moitié longitudinale
d'un cône tronqué et aminci au sommet. Son museau offre un
peu plus d'épaisseur que celui des Eryx Johnii et jaculus,
attendu que l'extrémité terminale n'en est pas aussi mince et
que le bout antérieur de la mâchoire d'en bas, au lieu de n'être
aucunement apparent, lorsque la bouche est close , fait au contraire
une légère saillie, une sorte de petit mentou, au-dessous
du niveau de la face inférieure du boutoir, qui se prolonge en
avant d'un grand tiers ou de moitié moins que chez les deux
espèces précédemment décrites. L'Eryx Thebaicus a la queue
conique, un peu déprimée à sa base, pointue à son extrémité terminale,
qui s'emboîte dans une squamme ayant aussi une forme
conique. On lui compte , de chaque côté de la bouche, onze ou
douze dents sus-maxillaires, treize ou quatorze sous-maxillaires,
six palatines et un égal nombre de ptérygoïdiennes. Les
ÉRYCIDES. G. ÉRYX. Ò. 469
narines sont situées latéralement, mais un peu plus haut que
chez l'Éryx de John et le Javelot ; c'est-à-dire de niveau, non
avec le bord tranchant de la rostrale, mais avec le sommet de
l'angle que forme le bord supérieur de cette plaque, qui est à
proportion moins large eu avant que celle de ces deux dernières
espèces. 11 n'existe pas de plaques fronto-nasales derrière
les inter-nasales , qui sont immédiatement suivies de
squammes polygones, juxta-posées, inégales entre elles,
et, de même que les frênaies, de moitié plus petites et
coûséquemment moins nombreuses que chez VEryx Johnii
et le Jaculus. Dans l'Éryx de la Thébaide, les plaques de la
lèvre inférieure diminuent graduellement de grandeur depuis
la quatrième ou la cinquième jusqu'à la dernière; tandis que
chez les espèces précédentes, toutes les plaques inféro-labiales
qui suivent les quatre ou cinq premières sont une fois
au moins plus petites que celles-ci. On n'aperçoit pas la plus
légère trace de sillon gulaire chez VEryx Thebaicus , au lieu
que l'Éryx de John et l'Éryx javelot en out un bien marqué.
Les écailles sont moins petites que dans ceux-ci; cela est
surtout très-sensible à la partie postérieure du tronc et sur
la queue , où la carène qui les surmonte est aussi beaucoup plus
prononcée que partout ailleurs sur le corps, aussi prononcée ,
peut-être, que chez VEryx conicus.
Les scutelles et les rangées d'écaillés de VEryx Thebaicus
sont en moindre nombre que celles de ses congénères, le Johnii
et le Jaculus.
Écailles du tronc : de 47 à 51 l'angées longitudinales, de 288
à 300 rangées transversales. Écailles de la queue : 25 ou 27
rangées longitudinales, de 27 à 31 rangées transversales. Scutelles
: 189 ou 190 ventrales, 22 sous-caudales.
COLORATION. Les deux seuls sujets de l'Éryx de la Thébaide
que nous ayons encore vus ont le dessous du corps et les bords
de la bouche entièrement blancs, tous deux également ont leurs
parties supérieures d'un brun marron : chez l'un, il existe çà et là,
sur cette dernière teinte, des taches ou des raies blanches tracées
en long, en large ou obliquement; chez l'autre, il y en a de
pareilles, mais, comme elles sont plus nombreuses, elles s'anastomosent
, de façon à figurer une sorte de dessin réticulaire à
mailles inégales.
D i m e n s i o n s . Nos deux sujets de VEryx Thebaicus sont plus
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