Il]
ï s
i i f î v ' l -
=il'-'rli1Jiiil1H iSlif 3; • . .
..: • ir
1
W f i
f m i i liisfu.
l 3 4 REPTILES OPHIDIENS.
et fort puissant dans les Serpents à crochets venimeux;
car c'est par lui qu'est produit le mouvement de l'os
sus-maxillaire qui, comme une bascule, fait relever le
crochet canaliculé qui pique la proie et transmet le poison.
Un autre faisceau plus petit se trouve à îa ftice
interne de Tapophjse ptérigoïde. Il vient se fixer au devant
de l'os sus-maxillaire pour le ramener dans la po .
sition première, afin que les-crochets soient couchés
sur le palais.
Il existe bien d'autres petits muscles destinés à faire
mouvoir les os du museau; mais ils sont peu importants
et ils présentent beaucoup de variétés suivant les
espèces. Ce qu'il y a de bien remarquable dans les
mouvements que les mâchoires supérieure et inférieure
exercent l'une sur l'autre, en se rapprochant
et en s'éloignant de bas en haut et réciproquement,
ainsi qu'en se portant successivement l'une en avant,
l'autre en arrière, c'est qu'elles peuvent s'écarter, et
que leurs branches sont disjointes ; car, en mordant
les corps comme le feraient les dents d'une paire de
cardes, elles s'y accrochent et produisent souvent la
torsion de la gueule ou une dilatation telle , que le plus
grand diamètre de la tête se trouve tout à fait en travers
et en arrière.
Après avoir rappelé ainsi la structure des parties solides
de la bouche des Serpents, la disposition et les
usages des muscles principaux destinés à les mouvoir,
il est nécessaire de faire connaître aussi l'intérieur de
cette cavité, qui, outre son usage comme instrument de
préhension et comme vestibule du tube digestif, ren-
D '
ferme beaucoup d'organes et de parties importantes.
Ainsi, quoique les dents soient en général apparentes
et mises à n u , surtout lorsque la bouche est ouverte
NUTRITION, BOUCHE, MUSCLES.
et dilatée, les os qui les supportent sont revêtus de
ch iirs et de membranes qui doivent avoir beaucoup
d'ampleur, afin de se prêter, au besoin , à l'allongement
à la dilatation et aux mouvements inverses de
touted ces pièces mobiles. H y a en outre dans la bouche
les orifices des narines , celui de la glotte , le canal ou
le fourreau de la langue dont la protraction, laretraction
, les vibrations, sont liées à une disposition
particulière des pièces solides et musculaires. Il y a
des glandes salivaires , lacrymales , venimeuses , dont
h structure et les canaux excréteurs se lient à l'acte
de lu déglutition, et enfin, la grande ouverture du
pharynx qui semble être la continuité de la gueule.
Telles sont les particularités que nous allons étudier.
Au premier abord , la cavité de la bouche d'un Serpent
vue à l'intérieur, ressemble beaucoup à celle de
l a plûnart des Sauriens, sauf les grands plis longitudinaux
que l'on observe sur la longueur du palais dont
la voûte est généralement large et plate. Ces plis saillants
semblent quelquefois être dentelés sur leur
tranche et comme découpés. i>arce que la membrane
s'est> pour ainsi dire, moulée dans les intervalles que
laissent les dents entre elles.
On voit généralement en avant, sur la ligne médiane,
comme dans un sillon, l'ouverture commune
aux narines postérieures qui sont souvent cachees par
un repli libre et flottant de la membrane palatine , laquelle
simule une sorte de voile palatin. Sur cette
même ligne médiane, la peau ou la membrane muqueuse
semble comme enfoncée ; elle est en effet at-
Ichée là solidement à la base du crâne et des os de la
face , et on y voit un pli longitudinal dont la profondeur
varie. D'autres sillons latéraux s'observent dan;
îili
ici
laflif: