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290 SCOLÉCOI'HIDES,
nique par les soins de M. Plée, et de la Guadeloupe, par ceuxde
M. Guyon ; '¡M. Ramon de la Sagra nous en a donné une fort belle
suite d'échantillons , recueillis par lui-même dans l'île de Cuba.
Il habiterait aussi le Jlexique, si le petit Serpent figuré par Lynceusjsous
le nom d''Amphisboena meoeicana^est réellement de la
même espèce que ceux qui ont servi à cette description.
Observations. Il existe effectivement dans l'Histoire des animaux
de la Nouvelle-Espagne , rédigée par Lynceus, la description
et la figure d'un Scolécophide qui nous paraît appartenir
au Typhlops lombric. Nous sommes d'autant plus portés à
le croire, que nous connaissons d'autres Reptiles du Mexique
qu'on rencontre aussi dans quelques-unes des Antilles; mais il
est bien évident pour nous que VAmphisboena argentea décrite
et représentée par Brovi^ne dans son ouvrage sur la Jamaïque , et
de laquelle Linné a fait son Anguis lumbricalis, est de la même
espèce que celle que nous venons de décrire dans cet article.
Lacépède a fait une fausse application du nom à^Anguis lumbricalis
en désignant ainsi un Scolécophide d'Europe, le Typhlops
vermiculaire, qu'il croyait spécifiquement semblable au petit
Serpent de la Jamaïque, dont on doit la connaissance à Browne
et avec lequel il a en outre confondu le Typhlops Braminus ,
qui est des Grandes-Indes. Schneider a fait quelque chose d'analogue
, en citant, comme se rapportant à son Typhlops lumbricalis
, duquel il dit seulement colore albido lotus splendet,
trois figures appartenant à trois espèces différentes ; c'est-à-dire
celle de VAmphisboena argentea de Browne^ celle de l'Orvet
lombric de Lacépède , laquelle , comme nous venons de le dire
tout à l'heure , représente un Typhlops vermiculaire , et celle
de la Pl. LXXXVI, n" 2, du tome 3 du Muséum de Séba, qui paraît
avoir eu pour modèle un Typhlops réticulé.
Shaw, dans sa Zoologie générale, a reproduit, sous le nom
à'Anguis Jamaicensis,\si description de VAmphisboena argentea
de Browne , à laquelle il a joint, non la figure publiée par ce
dernier auteur, mais celle du n° 2 de la pl. 86 du tome III du
Thesaurus naturae.
3. LE TYPHLOPS DE RICHARD. Typhlops Richardii. Nobis.
CARACTÈRES. Extrémité antérieure du corps un peu moins
forte que l'extrémité postérieure. Queue conique , subeffilée ,
courbée, d'une longueur double de la largeur de la tête, armée
TYPHLOriENS. G. TYPHLOPS. 3. ggt
d'une épine médiocrement longue. Portion supérieure de la ros
traie enforme de bandelette fortement arrondie à son extrémité
frontale. Bord postérieur des fronto-nasales formant un ande
rentrant. ®
SYNONYMIE. Typhlops cinereus. Guér. Icono^. Règn anim
Cuv. Rept. pl. 18, fig. 2. ^ ^
D E S C R I P T I O N .
FORMES. Le Typhlops de Richard n'a pas le tronc beaucoup
plus fort en avant qu'en arrière comme le Typhlops lombric
dont II diffère aussi par plus de gracilité, sa longueur totale étant
^nquante fois au moins égale à sa largeur moyenne. Sa queue,
bien qu également fort courte et conique, est légèrement effilée
tandis que celle de l'espèce précédente est très-obtuse. En outre
_ on ne compte au plus que 2 70 anneaux d'écaillés autour du tronc
du Typhlops lombric; il y en a au delà de 340 à celui du Typhlops
de Richard. ^
Le museau est épais et arrondi au bout. La .plaque rostrale
ressemble a mae bandelette légèrement rétrécie au niveau des
narines , plus courte dans sa portion inférieure que dans sa
portion supérieure ; celle-ci est fortement arrondie à son extrémité
postérieure ; celle-là est à peu près carrée ou sub-rectangulaire
arrondie a ses angles postérieurs, offrant au milieu de son
bord labialunepetitesailliequadrangulaire, élargie,enclavée entre
les premières squammes de la lèvre. La frontale antérieure a
environ une fois moins d'étendue que la portion inférieure de H
rostrale ; elle est tantôt aussi large, tantôt plus large que longue'
hexagone, pentagone ou quadrangulaire, suivant que le sommet
de son angle postérieur est tronqué ou non. La frontale propremen
dite et l'inter-pariétale ont la même grandeur et p r é s -
ent les memes variations de figure que la frontale anteVieure
Il existe generalement une post-interpariétale semblable à l'inter
parietale. Les suroculaires ont chacune à peu près la même
dimension que la frontale antérieure ; elles sont pentagones ou
hexagones élargies, placées obliquement par rapport à l'axe
transversal du crane. Les pariétales sont hexagones , élargies
un peu moins petites que les suroculaires et placées obliquement
aussi , mais dans le sens opposé , ou de manière qu'elles
forment avec elles, à droite et à gauche, un chevron dans
lequel s emboîte le sommet de l'oculaire. Il y a une paire de
post-panetales, pareilles aux ¡pariétales. Les nasales affectent
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