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seconds, en diffère au contraire à beaucoup d'égards;
tandis qu'elle est absolument pareille à celle des troisièmes,
excepté dans quelques-unes de ses parties,
qui ont nécessairement dù subir des modifications en
rapport avec le genre de vie spécial, dévolu aux ophidiens
dont nous nous occupons particulièrement ici,
ophidiens qui doivent être considérés comme de véritables
Boas fouisseurs. La similitude qui existe entre
les Boas et les Eryx est si évidente que M. Scblegel
l'a lui-même constatée à son insu, en décrivant,
comme une espèce de Boas, d'après une excellenle
figure deRussel, Tadulte de l'Eryx à queue conique, qui
lie, aussi étroitement que possible, la tribu des Érycides
à celle des Boseides. Il n'y a pas non plus, ainsi
que le prétend M. Scblegel, communauté de moeurs
entre les Eryx et les Rouleaux, ceux-ci étant des
espèces que leur peu d'agilité et la faiblesse de leur
vue condamnent à vivre dans des retraites obscures,
telles que celles que leur offrent le dessous des pierres,
celui des troncs d'arbres tombés de vétusté, des amas
de feuilles , les anfractuosités du sol, faisant leur proie
de petits animaux faciles à saisir, comme des Typblops
, des Cécilies, des Lombrics , des Gastéropodes
terrestres sans coquilles, etc.; tandis que les Éryx,
vifs, alertes, doués d'une excellente vue, se tiennent
dans les lieux découverts et arénacés, fréquentés par
des lézards, des scinques , de petits mammifères,
qu'ils poursuivent sur et sous le sable, dans lequel,
au moyen de leur museau cunéiforme , ils s'enfoncent
avec une surprenante rapidité.
Les Erycides présentent quelques particularités
ostéologiques qui méritent d'autant plus d'être signalées
qu'elles sont caractéristiques de cette tribu.
ÈRYGIDES.
Leur tête, (juoique construite exactement sur le
tiiéme modèle que celle des Boseides, en diffère néanmoins
en quelques points de sa région faciale, par suite
liu ¡)lus grand développement et de la forme particulière
qu'ont naturellement dû prendre l'os interniaxillaire
et les nasaux pour faire du museau .un
instrument propre à fouir le sol. L'intermaxillaire est
une grande et forte lame osseuse très-dilatée en travers,
placée, non de champ comme chez la plupart des
Boseides , mais tout à fait à plat et dont le bord antérieur
décrit une courbe plus ou moins prononcée. Sur
sa face supérieure vient s'appuyer et s'unir fixement
l'extrémité antérieure des os nasaux, qui sont fort
longs et à peine moins larges en avant qu'en arrière ,
où ils s'enclavent dans une grande échancrure en V du
bord antérieur des frontaux proprement dits, bord
qui, dans les Boaeides, est rectiligne ou brisé à angle
excessivement obtus. Il résulte de la grande largeur
des os nasaux des Erycides, que leurs frontaux an térieurs
dont la figure est celle d'un triangle oblong,
n'ont pu que médiocrement se développer ; aussi sontils
à proportion beaucoup plus petits que ceux des espèces
de la tribu suivante , et, loin de se conjoindre ,
ils se trouvent excessivement écartés l'un de l'autre,
ou situés entièrement de côté.
Ainsi que nous l'avons déjà dit, le genre Eryx est
encore le seul qui appartienne à la tribu des Erycides ,
laquelle n'a pas encore de représentant dans la sousfaniille
des Pythoniens Holodontes.
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