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5 ^ 8 REPTILES OPHIDIENS,
là; non aussi à l'égard des Typhlopoïdes , car ils
diiïèrent sous un si grand nombre de rapports, non
seulement des Tortricina, mais de tous les autres
serpents , que nous avons dû en faire un sous-ordre
particulier, celui des Scolécophides , dont il a déjà été
traité au commencement du présent volume.
Le genre qui, dans l'Essai sur la physionomie des
Serpents par M. Schlegel (l), porte le nom de Tortrix
est un assemblage d'espèces on ne peut plus
disparates; car l'auteur y comprend non-seulement
les serpents ainsi nommés par Oppel, mais encore
quatre Ophidiens qui n'ont que des rapports plus ou
moins éloignés avec eux , à savoir \Erjx jaculus, le
Platigaster multocarinatus, le NardoaSchlegelii, qui
sont trois Pythoniens , et le Xenopeltis aWearius^
type d'une famille d'Azémiophides qui se distingue de
toutes les autres par plusieurs particularités des plus
remarquables. Ce groupe, dont deux espèces sont dendrophiles,
compose à lui seul une famille, qui est celle
que l'auteur appelle les Fouisseurs.
En 1825, M. Gray, dans un premier Synopsis général
des Reptiles (2), avait rangé le genre Tortrix
d'Oppel dans la famille des Boidoe, où, réuni au genre
EryXy il formait une division appelée Tortricina,
une autre division appelée Boina comprenant les
Boas et les Pythons ; mais il lui a assigné une place
bien difierente dans un second Synopsis général publié
en 1831 (3) : là, en eiFet, le genre Tortrix, accru des
Uropeltis de Cuvier , loin de se trouver en compagnie
(i) La Haye, 1837.
(a) Ann. of Philosoph. vol. 10, pag. 109.
(3) A la suite des fteptiles de la traduction anglaise du Régna
animal de Cuyier par Pidgeoa et Griffith.
AZëMIOPHîDES TORTRIGIENS. B^ p
des Éryx, des Boas et des Pythons, en est séparé paltous
les Ophidiens, moins les Hydrophides, M. Gray
lui ayant fait prendre rang parmi les Sauriens , entre
les Orvets et les Acontias, ceux-ci suivis des Typhlops.
Ce qu'un pareil mode de classification présente d'erroné
est trop évident pour que nous ayons besoin de
le faire ressortir : au reste, M. Gray l'a lui-même
reconnu; car depuis, c'est-à-dire en 1842, il est revenu
à son opinion première touchant la place que
doivent occuper les Tortricides dans la série : il les
admet de nouveau dans sa famille des Boidoe, autrement
dit avec nos Pythoniens ; manière de voir que
nous ne partageons pas, par les raisons fondées sur les
différences anatomiques qui existent entre les uns et
les autres, raisons que nous avons exposées en téte
de cet article et sur lesquelles nous ne reviendrons
pas ici. Le nouveau mémoire de M. Gray, où il
est traité de ces serpents, est celui dont nous avons
donné la traduction à la page 372 et suivantes.
L'auteur a laissé s'y glisser quelques erreurs qui,
bien que de peu d'importance, doivent néanmoins
être relevées ; ainsi, d'après lui, tous ses Boidoe auraient
la queue préhensile, fait qui n'est certainement
pas exact à l'égard des genres Iljsia ou Tortrix et
Cylindrophis ^ chez lesquels cet organe est à peine
flexible, organe qu'il signale également à tort dans ce
dernier groupe comme ayant une forme comprimée ;
M. Gray refuse au contraire des appendices calcariformes
à ces deux ^genres Tortrix et Cjlindrophis,
qui en sont cependant pourvus de même que les vrais
Boidoe, seulement ils les ont moins développés.
M. Gray, en adoptant les deux genres en lesquels
Wagler a partagé les Tortrix d'Oppel, a aussi donné