PYTHONIENS HOLODONTES.
génér.pag. 178, n^ 2 et Part, descript, pag. 415, Pl. 15, fig. 5et 7.
1842. Python reticulatus. Gray. Synops. Famil. Boidae
(Zoolog. Misceli, pag. 44),
DESCRIPTION.
FORMES. II existe de nombreux points de dissemblance entre
cette espèce et celle qui la précède immédiatement, ainsi qu'on
va le voir par la description comparative que voici.
La tète du Python réticulé est un peu moins effilée et un peu
moins déprimée que celle du Python molure ; le dessus, dans
la moitié postérieure , en est légèrement convexe et non tout à
fait plat ; les régions frênaies sont renflées et non faiblement
concaves ; le bout du museau, qui est coupé un peu obliquement
d'avant en arrière, a un peu plus de hauteur, par la raison que
l'entre-deux des narines est tout à fait plan, au lieu de s'abaisser
en avant par une légère courbure. Les ouvertures nasales
sont dirigées vers le ciel, mais moins directement que chez le
Python molure, attendu que leur bord est légèrement déclive en
arrière. Comme dans cette dernière espèce, on remarque surla
moitié antérieure de la tête une paire de plaques inter-nasales,
une paire de fronto-nasales, une paire de sus-oculaires et une
frontale proprement dite , mais celle-ci est entière et non divisée
longitudinalement en deux portions égales (1) ; chez le
Python molure, il n'y a qu'une paire de frontales antérieures,
ici on en compte au moins deux, souvent quatre et quelquefois
cinq ; le Python réticulé ne présente pas de plaques pariétales
derrière la frontale proprement dite, qui est simplement suivie
de squamraes polygones,irrégulières,ayantl'apparenced'écailles
pareilles à celles du dessus de la partie postérieure du crâne. La
région qui, dans le Python molure est occupée par sept à douze
plaques frênaies, ne l'est chez le réticulé que par deux ou
trois, rarement quatre, disposées sur une seule rangée longitudinale.
11 y a constamment deux préoculaires, trois ou quatre
post-oculaires, et presque toujours la plaque inféro-Iabiale qui
est située sous l'oeil monte jusqu'à celui-ci ; dans le cas contraire
, il existe une ou deux petites sous-oculaires.
La plaque rostrale est pentagone, un peu moins large que
(I) Ce n'est qu'accidentellement que cette plaque frontale du
Python réticulé offre une suture longitudinale.
PYïliONIDES. G. PYTHON. 5. 4? 9
haute, fortement échancrée en chevron à sa base et très-concave
dans sa moitié inférieure ; les deux cavités latérales dont
elle est creusée sont plus élargies et plus profondes que celles
du Python molure. On fait la même remarque à l'égard des fossettes
de la lèvre supérieure, qui sont d'ailleurs au nombre de
quatre et non de deux seulement de chaque côté. Ce ne sont
pas de simples pores, mais de véritables petits creux qui se
montrent au bord supérieur de quelques -unes des plaques inféro
labiales voisines de la mentonnière. Il n'y a pas non plus
seulement quatre ou cinq, mais bien cinq à sept plaques de la
lèvre inférieure qui offrent des fossettes, lesquelles, ici, sont de
grands trous quadrangulaires et non de simples impressions
longitudinales comme chez le Python molure. Le Python réticulé
a quatorze ou quinze paires de plaques supéro-labiales et
vingt-quatre paires d'inféro-labiales ; tandis qu'on ne compte
qu'une douzaine des unes et une vingtaine des autres chez l'espèce
de l'article précédent.
Les écailles qui revêtent le corps du Python réticulé sont
distinctement plus petites et, comme les scutelles du ventre et
delà queue, plus nombreuses que les mêmes pièces squammeuses
du Python molure : c'est, au reste, ce dont on peut se
convaincre en comparant les nombres suivants avec ceux que
nous avons donnés dans la description de cette dernière espèce.
Écailles du tronc : 69 à 77 rangées longitudinales, 574 à 626
rangées transversales. Écailles de la queue : 33 à 41 rangées
longitudinales, 110 à 127 rangées transversales.
Scutelles : 310 à 325 ventrales, 82 à 96 sous-caudales.
COLORATION. Ce qu'il y a de plus caractéristique dans le mode
de coloration du Python réticulé, ce sont les trois lignes noires
nettement tracées sur la couleur claire de sa tête : lignes, dont
une coupe longitudinalement le dessus de celle-ci en deux moitiés
égales, attendu qu'elle se rend directement de la pointe du
museau à la nuque, où elle se termine eu formant souvent un
petit anneau ou un petit bouton ; chacune des deux autres s'étend
du dessous de l'oeil à la commissure des lèvres, pour de là
aller se perdre sur les côtés du cou.
Il règne d'un bout à l'autre du dos une sorte de chaîne noire à
mailles en losanges plus ou moins réguliers, à l'angle latéroexlerne
de chacun desquels est soudée, par un de ses angles
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