474 PYTHONIENS APfiOTÉRODONTES.
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SECONDE TRIBU DES APROTÉRODONTES,
LES BOLIDES.
Grâce à leur conformation ^ les Booeides jouissent
tous de la faculté de grimper sur les arbres, dese glisser
le long de leurs branches , et de se suspendre à cellesci
par l'extrémité terminale de leur corps, mais à des
degrés différents; attendu que cette conformation, la
même chez tous , il est vrai , dans son ensemble, a été
modifiée dans plusieurs de ses détails, ou appropriée
au genre de vie particulier à un certain nombre d'espèces.
Ainsi, les Booeides'exclusivement ou presque
exclusivement dendrophiles, tels que les Énygres , les
Tropidophides, etc., ont le tronc très-comprimé, le
ventre plus étroit que le dos et la queue fortement
volubile. Ceux qui se tiennent aussi souvent à terre
que sur les arbres, comme les Épicrates et les Chilabothres
, ont le corps à peine aplati latéralement, la
région abdominale assez large, et le prolongement
caudal médiocrement enroulabie. D'autres, où cette
faible préhensilité de la queue se joint à la forme
presque arrondiedu tronc, à la petitesseet àla position
verticale des narines, sont indubitablement des espèces
qui préfèrent le séjour des eaux à tout autre :
YEimectes murinus en est un exemple.
Les écailles des Boseides sont tantôt lisses, tantôt
surmontées de carènes, et les bords de Ja bouche du plus
grandnombre manquent deces fossettes qu'on observe,
au contraire, le long des lèvres de tous les Pjthonides.
Leur tête, qui est généralementrecouverte desquammes
irrégulièrement disposées, a quelquefois cependant
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sa face supérieure revêtue, en tout ou en partie, de
grandes plaques symétriques.
Le groupe des Boseides peut être considéré comme
le genre Boa de Linné élevé au rang de tribu, mais
débarrassé de l'espèce dite Contortrix, qui n'y était
pas à sa place naturelle , et augmenté de toutes celles
réellement analogues aux autres, qu'on a successivement
découvertes depuis la publication de la douzième
édition du Systema naturoe. Il comprend dix
genres , dont cinq ont été établis par nous : à savoir,
ceux de Tropidophis, de Leptoboa^ de Platjgaster,
de Pelophilus et de Chilahothrus; les cinq autres, dans
trois desquels nous avons introduit de nouvelles espèces
, sont les cinq divisions en lesquelles Guvier
avait réparti les Boas, et que Wagler, sans mentionner
cette circonstance , a désignées par les noms de
à'Enygrus, Epicrates ^ à'Eunectes et de Xiphosoma.
Un autre fait que le même auteur a également
omis de signaler, c'est que Laurenti, par qui
les Boas de Linné ont commencé à être désassociés,
avait formé avec deux d'entre eux son genre Constrictor,
et avec un troisième son genre Boa, qui se trouvent
justement correspondre, celui-ci au ^enreXiphosoma,
celui-là au genre ^oci de Wagler.
La tribu des Boseides se lie étroitement à celle des
Erycides par ceux de ses genres qui, indépendamment
de leur écaillure carénée, ont encore l'intermaxillaire
légèrement déprimé, et les frontaux antérieurs
incomplètement unis sur la ligne médiane du
crâne, entre les nasaux et les frontaux proprement
dits ; ces genres, les plus voisins des Eryx et que nous
allons naturellement faire connaître les premiers, sont
les Énygres, les Leptoboas, les Tropidophis et les Platigastres.
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