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3 5 o REPTILES OPHIDIENS.
long , tantôt fortement comprimé, tantôt d'une épaisseur
qui excède à peine sa largeur e t , dans ce dernier
cas, sa gracilité est extrême; il est ordinairement
court, trapu, plat et assez large en dessous dans les
espèces qui sont, ou uniquement terrestres , comme
les vraies couleuvres, ou à la fois terrestres et aquatiques
, comme les Tropidonotes ; un Serpent très-singulier,
le Xénoderme de Java , a le dos tectiforme, les
flancs un peu convexes et le ventre fort arrondi ; enfin ,
chez certains Ophidiens cicuriformes et particulièrement
chez les Acrochorcles, qui ne quittent point
les eaux, le tronc, dont la face dorsale est assez
élargie, est au contraire dans sa région ventrale excessivement
rétréci ou conformé en carène.
La longueur de la queue n'est pas toujours proportionnée
à celle du tronc, telles espèces ayant cette
queue seulement d'un quart, telles autres cinquante
fois moins étendue que le reste du corps. On peut
dire d'une manière générale que, parmi les Azémiophides,
ce sont les Fouisseurs qui ont le prolongement
caudal le plus court, et ceux qui habitent les arbres,
qui l'ont le plus développé. La queue des Serpents de
la présente section , considérée relativement à sa forme,
se présente, dans le plus grand nombre des cas, sous
celle d'un cône, soit obtus , soit plus ou moins effilé et
souvent un peu plat en dessous, quelquefois faiblement
comprimé , d'autrefois , comme celles de VEiyx
jacidus et du Rhabdophis badìa ^ légèrement aplati
sur trois faces ; tantôt elle a l'apparence d'une sorte de
moignon subcylindrique obliquement tronqué, comme
celle des Uropeltis et des Colobures, ou bien terminé
en mamelon, comme celle du Tortrix Scytale. Quoique
cette partie terminale du corps jouisse générale-
AZtóMIOPHIDES. 35 1
ment d'une grande souplesse, elle n'est susceptible de
s'enrouler en spirale que dans un certain nombre d'espèces
qui, pour la plupart, appartiennent àia famille
des Pythoniens ; chez toutes celles-ci, elle est conique,
mais chez deux autres, l'Acrochorde de Java et le Fascié
, elle est, en même temps que volubile , très-distinctement
comprimée, particularité dont aucun autre
Ophidien n'offre d'exemple.
Le sous-ordre des Azémiophides renferme des espèces
qui ont encore des vestiges de membres postérieurs;
car il est évident qu'on doit considérer comme tels les
deux petites chaînes d'osselets qui, dans les Pythoniens
et les Tortriciens, aboutissent extérieurement,
l'une à droite, l'autre à gauche de la fente cloacale,
sous la forme d'ergots coniques, revêtus d'une enveloppe
cornée. Mais ces appendices calcariformes ne se
montrent pas également développés dans les groupes
des deux familles que nous venons de nommer. Trèsdistincts
dans les Booeides et les Pylhonides, ils ne
le sont que médiocrement dans les Éiycides^ et ce
n'est qu'en apportant la plus grande attention que,
dans les Tortricides^ on parvient à les découvrir au
fond de la petite fossette où chacun d'eux est logé.
Suivant M. Mayer, ils existeraient aussi chez un autre
Azémiophide , mais à un état de dégradation beaucoup
plus grand que chez les précédents, plus grand même
que chez les Typhlops, où, bien que ne faisant pas
saillie au dehors, ils sont encore représentés de chaque
côté par deux faibles tiges osseuses placées bout à
bout 5 tandis que chez l'espèce dont nous voulons parler,
le Spilotes T^ariabilis^ ils ne le seraient plus que
par une paire de filaments cartilagineux perdus dans
les chairs.
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