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8 4 " REPTILES OPHIDIENS.
Le nombre des côtes est considérable : il est de près
ou même de plus de 300 dans quelques Pythons et Trigonocéphales
; il y en a moitié de ce nombre dans la
Vipère et dans la Pélamyde, espèces qui ont la queue
beaucoup plus longue que le ventre. Aucun animal
vertébré n'a réellement plus de côtes que les Ophidiens
, car dans les Murènes et les Ophisures , qui sont
ceux des Poissons chez lesquels on compte le plus de
côtes ou de cerceaux, plutôt abdominaux que thoraciques,
le nombre de ces os s'étend rarement au delà
de quatre-vingts.
Il n'y a jamais de membres véritables dans les Serpents
; quelques espèces cependant, les Boas et les Pythons
, portent sur les commissures de la fente du
cloaque une paire d'ergots cornés supportés par un appareil
[dans lequel M. Mayer de Bonn a cru, en y
voyant des pièces osseuses articulées, reconnaître les
rudiments ou les traces de véritables pattes postérieures.
Nous les ferons connaître avec plus de détails,
quand nous traiterons de ces deux genres d'Ophidiens;
car ces ergots paraissent servir de crocs ou de points
d'appui à l'animal, lorsqu'il se porte en avant.
Les ligaments qui réunissent les vertèbres entre
elles et avec les côtes sont analogues à ceux qui existent
dans les autres animaux. Il n'y a de différences réelles
ici que celles que nous avons déjà indiquées pour les
capsules articulaires des corps des vertèbres qui sont,
comme nous l'avons d i t , munies d'une membrane synoviale
et incrustées de cartilages. Il en résulte un
glissement par énarthrose entre les deux surfaces disposées
comme les articulations mobiles d'une concavité
hémisphérique, c'est-à-dire, en recevant une partie
convexe correspondante , ainsi que les mécaniciens la
ORGANES DU MOUVEMENT. MUSCLES. 85
construisent dans les supports des instruments d'optique
, qu'ils nomment articulations en genou, ce qui
favorise le jeu des longues et grandes lunettes sur leur
support.
Il y a aussi à l'extrémité vertébrale des côtes de petits
ligaments élastiques qui se prêtent à un léger allongement
quand les muscles agissent sur ces os pour
les rapprocher les uns des autres, du côté du ventre,
mais qui , aussitôt que cette action cesse, reportent
les côtes dans leur direction première, pour dilater le
ventre et éloigner les cerceaux de la ligne moyenne.
Cette circonstance , ainsi que nous le verrons en traitant
de la respiration, produit une sorte de développement
passif de la cavité abdominale, à peu près de
la même manière que le court ligament comme corné,
placé en arrière de la charnière des coquilles bivalves ,
telles que les Huîtres et les Moules, tend à écarter ces
valves, lorsque les muscles internes cessent d'agir, soit
activement pendant la vie du Mollusque, soit passivement
après sa mor t , auquel cas les coquilles restent
constamment entre-baillées.
2° Des muscles ou des organès actifs du mowement
dans les Serpents.
Tous les muscles chez les Ophidiens sont spécialement
destinés à agir sur leur colonne vertébrale ; mais
comme cette tige centrale est la base unique sur laquelle
repose toute la mécanique de leurs mouvements
généraux, c'est sur les os de l'échiné et sur la nombreuse
série des vertèbres qui la constituent que sont
dirigées toutes les puissances actives de la locomotion.
La myologie du rachis dans les Serpents paraît trèsils'i
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