M.,..
|:Í ' i. !
! .^ií:::
' . I i
m' Wr ' '
lili:
1 3 8 BEPT1LES OPHIDIENS,
avec une prestesse extrême , quand elle est lancée hors
de la bouche ; ce qui la fait regarder comme un dard.
Nous avons craint d'entrer dans des détails minutieux
à cet égard ; parce que , dans ces derniers temps , on a
très-bien décrit ce mécanisme dans les ouvrages que
nous avons cités (1).
Quoique les Serpents ne divisent, ne broient, ni
ne mâchent la matière de leur nourriture, puisqu'ils
avalent les animaux d'une seule pièce , comme cette
proie est souvent couverte de poils roides, de plumes,
d'épines ou d'écaillés sèches, ils l'enduisent d'une
couche d'une humeur salivaire et muqueuse , pour en
lubrifier la surface et la rendre plus glissante. C'est
une sorte de bave visqueuse qui s'écoule en abondance
de leur bouche, afin de faciliter l'introduction et le
glissement de la victime dans le gosier ou l'oesophage,
qui est obligé de se dilater considérablement. Cette
salive est sécrétée en partie par les cryptes de la membrane
muqueuse ; elle revêt toutes les parties de la
gueule; mais il y a en outre des glandes destinées à la
sécrétion : celles-ci sont situées entre les branches de
l'une et de l'autre mâchoire , et l'humeur qu'elles
fournissent suinte par de petits trous qui se trouvent au
dehors, à la base des dents , ou dans des sillons dont
les dernières dents sont creusées.
Des glandes qui sécrètent la salwe.
Ces glandes varient beaucoup pour leur volume et
leur siège. M. Duvernoy lésa décrites et figurées dans
( i ) Voyez le mémoire de JDugès, Annales citées, t. XII, p. 337,
Pl. 46 , fig. II, 14 , 16 , et le mémoire de M. Duvernoy. Société d iiistoire
naturelle de Strasbourg-. i83o.
Anatomie comparée, t. IV, p. 535.
NUTRITION. BOUCHE. SALIVE. I S g
plusieurs espèces ; généralement elles sont granulées ,
con^lobées, blanchâtres et fournissent plusieurs conduits
excréteurs. Elles sont moins développées dans
les Serpents d'eau. On les distingue en supérieures ou
sus-maxillaires et en inférieures : elles bordent les mâchoires.
Souvent elles forment plusieurs lobes qu'on a
décrits comme autant de glandes particulières. H y a
en particulier des glandes lacrymales et des nasales
dont nous avons déjà parlé, mais dont les humeurs
après avoir servi à lubrifier les surfaces , parviennent
dans la bouche et font aussi l'office de sucs salivau'es.
Dans le mémoire cité du docteur Ant. Alessandrini,
l'appareil salivaire des Serpents peut se diviser d'après
les elandes : 1" en sous-lingual ; en sous-maxillaire
ou labial inférieur ;3°leparot idienou labial supérieur ;
/pMesous-orbitaire qui varie le plus par la forme et qui
produit le plus ordinairement le venin.
Dans les Serpents non venimeux ou sans crochets,
les glandes mandibulaires ou sous - maxillaires sont
situées au dehors de la branche dont elles portent
le nom. Elles sont bombées, quoique étendues en
longueur sur la gencive ou sur la ligne saillante qui
porte la série des dents externes; la région postérieure,
qui est un peu plus large que l'antérieure, se trouve
en partie cachée sous le muscle temporal antérieur.
Dans les espèces à crochets, cette glande semble manquer,
ou elle est réduite à un simple rudiment ; mais
elle est remplacée par la glande à venin dont nous parlerons
plus bas.
Les ior landés inférieures , dites sous-maxillaires , à
cause de la région qu'elles occupent sur la mâchoire d'en
bas , semblent aussi composées d'une suite de granu-
(fi i
il
ï
! ï
• 'iJ
,1;
[f , J
X'i:-
i|i:i
Í
ï^r'fii-'
t( i';i' i •
iilli.