72 BEPTILES OPHIDIENS.
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C H A P I T R E II.
D E L'ORGANISATION, DES FONCTIONS ET DES MOEURS CHEZ LES
REPTILES OPHIDIENS.
L'étude que nous allons faire de l'organisation des
Serpents , en suivant la série des fonctions animales
nous donnera occasion de présenter des considération^
générales sur la conformation, les moeurs etles habitudes
de ces Reptiles. C'est l'ordre d'après lequel nous
avons procédé jusqu'ici : cette marchenous paraît avoir
1 avantage de faciliter les comparaisons dans le même
système d'arrangement, et de nous faire passer nécessairement
en revue toutes les circonstances importantes
et les particularités qui peuvent intéresser les naturalistes
et les physiologistes qui se livreront à l'étude
de ces animaux , pour en bien connaître l'histoire.
S I . DES ORGANES DU MOUVEMENT ET DE LEURS ACTIONS
DIVERSES.
La manière dont les Serpents se meuvent, est évidemment
la conséquence du défaut de pattes • de
même que leur vie dans l'air atmosphérique, est imliquee
par la présence de leur poumon. Les Serpents
sont en outre dans la nécessité de pourvoira leur subsistance
, uniquement au moyen d'une nourriture animale,
qu'ils doivent saisir vivante et avaler tout entière
et en une seule fois , parce que la nature ne leur
a pas accordé, comme à d'autres reptiles , les instruments
tranchants propres à diviser leurs aliments.
Ces circonstances réunies ont imprimé non-seulement
ORGANES DU MOUVEMENT.
au dehors du corps des Ophidiens , quant à leur configuration
apparente , mais encore à l'intérieur dans
toute leur structure, des caractères que nous y retrouvons
inscrits et que nous allons d'abord considérer ici
sous le simple rapport des mouvements que ces animaux
peuvent exécuter.
Le corps d'un Serpent consiste en un tronc considérablement
allongé, sans distinction notable de régions
pour les diverses parties de son étendue. A l'intérieur
ce corps a pour tige solide, ou pour support
principal, une très-nombreuse série de petits os mobiles
, quoique fort solidement fixés et attachés les
uns aux autres. Ce sont des vertèbres, à peu près semblables
entre elles ^ qui servent, à l'insertion d'un plus
grand nombre de faisceaux de fibres motrices destinées
à produire et à répéter, chacun en particulier, à l'infini
et de la manière la plus régulière , tous les mouvements
qui leur sont isolément imprimés. En outre,
cette longue échine ou cette charpente mobile, est
creusée, perforée dans toute son étendue, pour former
un canal continu qui loge et protège la moelle nerveuse,
prolongement du cerveau. Par des trous symétriquement
ménagés entre chacune de ces nombreuses
vertèbres, sortent, à de mêmes intervalles, les paires
de nerfs destinés à se distribuer et à se terminer dans
toutes les parties du corps.
Cette structure générale des organes propres aux
mouvements semble avoir entraîné les modifications
les plus grandes, sous le rapport des formes et de la
situation relative, dans tous les instruments appelés à
exercer les fonctions de la vie générale ou végétative,
comme celles de la nutrition et de la propagation. Cependant
les moyens qui servent à mettre ces animaux
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