536 PYT110»NIENS APROTKRODOMES.
VJir GENRE. XIPHOSOME. - XIPHOSOMA.
Wagler (1).
{Boa, h^uTeniì-, Xiphosoma, Gray; Corallus,
Dauclin et Gray.)
CARACT ÈRE S . Narines s'ouvrant latéralement entre
deux plaques. Yeux latéraux, à pupille vertico-elliptique.
Téte revêtue de plaques sur le bout du museau,
et d'écailles sur le reste de sa face supérieure. Des
fossettes aux lèvres. Écailles du corps plates, lisses;
scutelles sous-caudales non divisées en deux parties.
L'absence absolue de carènes sur les pièces de l'écaillure
des Xiphosomes est, entre autres particularités , celle qui
permet le mieux de les distinguer, au premier aspect,
des Enygres, des Leploboas, des Tropidopbides et des
Platygastres, de même que la situation de leurs ouvertures
nasales, non entre trois plaques, mais entre deux seulement,
empeche de les confondre avec les Epicrates; d'une autre
part, les cavités dont leurs lèvres sont creusées indiquent
suftsamn.ent qu'ils n'appartiennent à aucun des genres Boa,
Peloplnle, Eunecte et Chilabothre.
Les Xiphosomes, qui semblent être , dans la tribu des
^ooeides les représentants des Morélies, genre de la tribu des
rythomdes, ont comme elles une tête en forme de pyramide
quadrangulaire, fortement obtuse au sommet et excessivement
renflée ou arrondie à la base, sur trois de ses faces,
lasus-cepbahque et les temporales. Leur tronc, suivant qu'il
est i-obuste, ramassé ou très-allongé, est suivi d'une queue,
tantôt grosse, courte et médiocrement préhensile, tantôt
bien efiilée , plus ou moins longue et très-enroulable j mais
dans 1 un et l'autre cas, il est considérablement comprimé
de droue à gauche, distinctement plus étroit et réellement
J) De , épée; et de 9 ce ¡.1 CL. corps.
BOvïlDIiS. G. XIPHOSOME. 53jf
moins long à sa région ventrale qu'à la dorsale, à cause de
la grande courbure que décrit celle-ci, dont le sommet est
tectiforme. C'est en raison de cette conformation de leur
corps que les Xiphosomes jouissent au plus haut degré de
la faculté de s'enrouler en spirale, disposition qui parait
même être celle qu'ils prennent le plus habituellement, car
on l'observe chez tous les individus qu'on possède conservés
dans l'alcool. Les deux sexes offrent des vestiges de membres
postérieurs, généralement peu développés dans les mâles,
et encore moins dans les femelles. La bouche est fendue
suivant une ligne droite. Il n'existe pas, comme chez les
Boas , de petite languette verticale et contractile au-devant
de l'orifice de la trachée artère. Les narines viennent aboutir
extérieurement sur les côtés du museau, tout à fait à son
extrémité ; l'ouverture en est ovalaire ou subtriangulaire,
et pratiquée dans deux plaques, qui sont ou superposées ou
placées l'une devant l'autre. Les yeux, dont la position est
latérale, ont la pupille verticalement allongée.
Le Pholidosis sus-céphahque se compose d'écaillés, partout
ailleurs que sur le bout du museau, où il y a de deux
à neuf plaques symétriques. Le pourtour de la bouche oifre
un nombre variable de petits enfoncements résultant de ce
que les plaques labiales ont, tantôt leur surface concave
dans toute sa largeur, tantôt leur bord antérieur et le postérieur
très-minces, tandis que leur Ugne médio-verticale est
au contraire très-épaisse. Les pièces de l'écaillure du corps
sont losangiques et parfaitement lisses ; les scutelles souscaudales
sont normalement entières : ce n'est qu'accidentellement
qu'on en trouve quelques-unes de divisées en deux,
parmi les autres.
Dans les Xiphosomes, de même que chez les Boas et les
autres genres de Boaeides qui vont suivre, les frontaux antérieurs,
dont la figure est celle d'un trapèze, se conjoignent
en arrière des os nasaux ; ceux-ci représentent ensemble
une plaque ellipsoïde offrant antériemement deux grandes
échancrures semi-circulaires. Les branches de leur mâchoire I3