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5 . 8 PVRNONIIMNS APROTERODOINTES.
une des petites alterne constanament avec une de celles de
moyenne dimension. Le ventre , le long duquel à droite et à
gauche, est une suite de taches noires d'un certain diamèire
présente au milieu sur un fond blanchâtre , des piquetures
noires dans sa partie antérieure, et de larges mouchetures de la
même couleur dans sa partie postérieure. Le dessous de la queue
est jaune, avec cinq ou six grands ovales d'un noir bleu.
DIMENSIONS. Longueur totale. 1' m". Tête. Long. 6". Tronc,
Long, r 64". Queue. Long. 27".
PATRIE. Le Boa diviniloqua est originaire des Antilles. Nous
devons le seul individu qu'en renferme la collection du muséum
à la générosité de M. Arthus-Fleury, qui l'avait apporté vivant de
l'île de Sainte-Lucie : c'était un animal extrêmement doux, qui
est malheureusement mort peu de mois après son arrivée à la
Ménagerie.
OBSERVATIONS. Dutertre, dans la relation de son voyage aux
Antilles, donne quelques détails sur un Serpent de la Dominique
qui, dit-il, n'est jamais plus gros que le bras et qui a pourtant
de dix à douze pieds de long. Il se jette ordinairement sur les
poules, continue ce voyageur , s'entortille en un clin d'oeil autour
d'elles et, sans les mordre ni les piquer, les serre avec
tant de force qu'il les fait mourir et les avale ensuite sans les
mâcher. Ce serpent est, à n'en pas douter, notre Boa diviniloqua,
dont Thibaut de Chanvallon, de son côté, rapporte avoir
observé à la ¡Martinique un individu long de six pieds, qu'on lui
avait envoyé de l'île de Sainte-Lucie, où l'espèce est communément
appelée Crocs de chien, Tête de chien. Séba a également
eu connaissance du Boa qui nous occupe maintenant, aiiisi
que le prouvent de la manière la plus évidente les deux figures
parfaitement reconnaissables, malgré la médiocrité de''leur
exécution, qu'il en a publiées dans le second volume de la description
de son cabinet : l'une d'elles est celle de son Serpens
imperator, qu'il a signalé à tort comme provenant du Mexique,
et l'autre celle de son Eex serpentum, auquel aussi il a faussement
attribué l'île de Java pour patrie. La première de ces deux
figures a été rapportée au Boa constrictor par tous les opliiologistes
postérieurs à Laurenti, qui l'avait au contraire judicieusement
considérée comme représentant une espèce particulière,
qu'il a rangée dans son genre Constrictor, sous le nom
de Biviniloquus. i
BO.EIDES. G. BOA. 3. 5( 9
M. Schlegel pense que le Boa ophrias de Linné est une variété
du Boa constrictor. Suivant nous, ces mots facie constrictoris,
sed fuscus, et ce nombre de 281 scutelles ventrales
et de 64 sous-caudales, par lesquels l'auteur du Systema
naturoe caractérise son Boa ophrias, s'appliqueraient beaucoup
mieux à l'espèce du présent article, qu'à aucune de ses
trois congénères.
3. LE BOA EMPEREUR, Boa imperator. Daudin.
CARACTÈRES. Museau tronqué verticalement. Plaque rostrale
ayant sa base faiblement échancrée et à peine plus étroite que
son sommet; la mentonnière médiocrement haute, en triangle
isocèle ayant ses deux grands côtés concaves. Écailles revêtant
le dessus du museau, entre les plaques nasales, au nombre
d'une vingtaine ; seize ou dix-sept squammes composant
autour de l'oeil un cercle complet qui, inférieurement, touche
aux plaques supéro-labiales. Une des squammes frênaies voisines
de l'orbite, un peu moins petite que les autres, mais n'ayant
pourtant jamais un diamètre égal à celui du globe oculaire.
SYNONYMIE. Boa imperator. Daud. Hist. Rept., torn. 5,
pag.150.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. Le Boa empereur n'offre pas le port svelte, élancé
du Boa diviniloqua, mais les formes robustes, trapues, du Boa
constrictor : le tronc a en largeur la vingt-quatrième partie
environ de son étendue longitudinale, et la queue entre pour sept
fois et demie et jusqu'à près de dix fois dans la longueur totale
du corps. Le museau est coupé perpendiculairement comme celoi
du Boa constrictor, au lieu de l'être un peu obliquement,
de même que celui du Boa diviniloqua. La plaque mentonnière,
bien que n'étant pas tout à fait aussi haute que celle du dernier,
a néanmoins comme elle la figure d'un triangle isocèle à
grands côtés concaves, tandis que celle du premier ressemble à
un triangle équilatéral rectiligne. Les squammes céphaliques
du Boa empereur sont moins petites et naturellement moins
nombreuses que celles de ses deux congénères que nous venons
de nommer ; ou ne lui en compte effectivement que vingt
sur le bout du museau, région où il y en a vingt-cinq ou vingt-six,
chez le Boa diviniloqua, et une trentaine chez le Boa constric