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PYTÍIONIF.NS APROTÉRODO\tES.
qui occupe justement le milieu du bord antérieur de l'orliite
est distinctement moins petite que ses congénères ; au devant
d'elle, on voit tantôt, une, tantôt deux des écailles frénales
ayant aussi une dimension un peu plus grande que les autres.
Inférieurement, le cercle squammeux de l'orbite ne touche pas
aux plaques supéro-labiales, dont il est au contraire séparé par
une ou deux séries d'écaillés.
Écailles du tronc : de 81 à 93 rangées longitudinales, de 541
i\ 639 rangées transversales. Écailles de la queue : 43 ou 45
rangées longitudinales, de 94à 107rangées transversales. Scutelles
: de 234 à 240 ventrales, de 49 à 56 sous-caudales (1).
COLORATION. Le Boa constricteur a pour fond de couleur, solí
un fauve clair, soit un rose pourpre, ou bien un joli gris violacé
, avec ou sans mouchetures noirâtres sur les deux premiers
tiers de ses parlies supérieures; du blanc, sur le dernier tiers;
un brun fauve ou grisâtre sur les flancs , et une teinte blanchâtre
en-dessous. La face sus-céphalique est divisée en deux moitiés
égales par une raie d'un brun foncé, graduellement élargie
d'avant en arrière, qui commence entre les narines et se termine
sur la nuque; en traversant la région occipitale, elle se
fend longitudinalement, de façon à laisser voir la couleur du
fond , comme à travers une boutonnière. A droite et à gauche
du museau, est une tache noire d'une certaine dimension, affectant
la figure d'un trapèze, dont le sommet de l'angle aigu touche
le bord antérieur du cercle orbitaire ; sous celui-ci, il en
existe une petite et, de chaque côté de la mâchoire inférieure,
deux grandes, placées, l'une, qui est sub-quadrangulaire, près du
menton, l'autre, qui est sub-circulaire, à quelque distance du
coin de la bouche. La plaque rostrale est noire, avec une bor
dure blanche. L'iris a sa moitié inférieure d'un brun sombre et
,1a supérieure grise, veinulée de brunâtre. Une bande de cette
dernière teinte s'étend obliquement sur la tempe, en s'élargissant
un peu, depuis l'oeil jusqu'au dessous de l'extrémité postérieure
de la branche sous-maxillaire. Une autre bande brunâtre,
courte et rectiligne, est imprimée le long du haut de chacune
des parties latérales du cou. Le dos, à partir d'une certaine
(i) M. Sclilegel dit qu'il a trouvé de 281 à 254 ventrales et de 56
à Go et même jusqu'à 70 sous-caudales. Ce dernier nombre n'auvait-il
pas été compté sur un Bon disnniloqua?
BOLIDES. G. BOA. 1. 5, 3
distance en arrière de la nuque, offre, situées à un assez grand
intervalle l'une de l'autre, une quinzaine de larges taches, tantôt
noires, tantôt d'un brun marron, tantôt d'un bleu d'acier ayant
l'apparence de carrés dont le bord antérieur et le postérieur
présentent, soit une seule grande, soit deux petiteséchancrures
semi-circulaires; taches, à la droite et à la gauche de chacune
desquelles est soudée une autre taclie de la même couleur, mais
plus petite, triangulaire , marquée d'un gros point au milieu et
bordée à ses trois côtés par une forte raie de la même teinte que
celle du fond. Ces taches triangulaires, latérales aux grandes
taches dorsales, échancrées devant et derrière, se lient entre
elles au moyen d'autres taches exactement pareilles, placées
une a une, entre deux de celles-là. L'ensemble de ces taches
foncées du dos produit une sorte de chahie à mailles oblongues,
à travers l'aire elliptique desquelles apparaît la couleur
claire du fond. Celte série d'une quinzaine de taches dorsales
que nous venons de décrire est continuée postérieurement
jusqu'au bout de la queue par huit à dix autres taches,
qui n'ont ni la même figure ni la même couleur que les précédentes,
et qui en diffèrent aussi par une dimension proportionnellement
plus grande : elles sont sub-rectangulaires ousub-losangiques
ou sub-ovalaires , et d'un rouge de brique plus ou
moins vif, que relève un encadrement d'un beau noir d'ébène
(1). Il n'existe entre elles que de très-petits espaces où
se montre le blanc du fond sous forme de bandes transversales
ayant leurs extrémités divisées chacune en deux branches qui
descendent, celles de l'arrière du tronc jusqu'au ventre seulement
, celles de la queue jusque sous celle-ci, pour se réunir à
leurs congénères du côté opposé , de manière à enceindre sépa^
rement les quatre ou cinq cercles noirs que présente la région
sous-caudale. Dans la bifurcation en laquelle se prolonge de
l'un et de l'autre côté chacune des cinq ou six barres blanches
que nous avons dit exister entravers delà région lombaire, est
uii grand disque rougeâtre , environné de noir et de blanc Les
flancs offrent chacun une suite de très-grandes taches brunes
0 L, presence de cette couleur rouge de brique sur l'extrémité
postérieure du corps du Boa constricteur est caractéristique car on
la retrouve chez tous les individus de cette espèce, tandis quelle
ne se montre chez aucune de ses congénères.
SEPIILES, TOME VI. 33
1 'idilli!
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